Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'art

Vue du Louvre gravée par Israël Silvestre

Vue du Louvre gravée par Israël Silvestre : témoin de la transition entre le Louvre médiéval et celui moderne

 

Témoin du passage de l’ancien Louvre vers le nouveau Louvre, ce dessin d’Israël Silvestre nous parle de ce temps de construction.

 

Les travaux du Louvre sous Louis XIV

Avant que Louis XIV ne s’intéresse à la construction de Versailles, il fit faire de nombreux travaux au Louvre. Après la paix signée avec l’Espagne, en 1659, le roi se lance dans des grandes rénovations du palais, reprenant le grand dessein qu’avait initié son grand père, Henri IV.

Très vite, dés 1659, Louis XIV ordonne la démolition de la vieille cour des cuisines afin de permettre la construction de la cour carrée.

Ces travaux impliquent une totale réorganisation du quartier, avec la destruction de plusieurs hôtels importants à proximité. On peut citer notamment celui du Petit Bourbon, propriété du duc d’Orléans, l’oncle du roi.

 

Quand le monde moderne remplace celui médiéval

Ce qui frappe dans ce dessin, c’est le remplacement progressif entre deux mondes. On voit ainsi, le Louvre médiéval qui est détruit, avec cette forte ligne de destruction. Seule la tour sur le côté se tient encore debout. Mais on imagine que cela ne dura pas longtemps.

De l’autre, on peut s’arrêter sur le nouveau Louvre. Bien sûr, on reconnait les constructions, qui sont encore pour la plupart debout de nos jours. Le style est là !

Ainsi, ces aspects de murailles et de château fort disparaissent. Il est temps de passer dans une résidence de type palais plus moderne.

C’est, aussi, l’installation dans la structure du Louvre de l’architecture française, héritière du mouvement apporté d’Italie par Catherine de Médicis avec son palais des Tuileries.

 

La mise en scène des travaux

Outre la ligne de destruction des anciennes murailles, on peut voir au centre, ce grand tas. On imagine qu’il s’agit ici de stocker pour un temps les pierres et déblais qui reste de la destruction.

On voit aussi s’agiter les ouvriers, avec leurs charrettes, leurs outils.

 

La composition du dessin

Comme le signale Silvestre dans sa légende du dessin, il s’agit d’une prise réalisée à partir d’un bateau déjà existant du Louvre, « le bâtiment neuf ».

Ici, comme dans tous les dessins de Silvestre, des personnages rendent vie au premier plan. On peut aussi voir sur le côté gauche, la Seine couler, avec au loin les extérieurs de Paris.

 

Sources bibliographiques :

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