Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'église

Vue de la maison abbatiale de Saint Germain des prés par Israël Silvestre

Vue de la maison abbatiale de Saint Germain des prés par Israël Silvestre : bel édifice tout juste construit.

 

Essentiel de la vie de la rive gauche parisienne depuis le Moyen Age, la maison abbatiale de Saint Germain des prés hébergeait une communauté religieuse très puissante au temps d’Israël Silvestre, au cours du grand Siècle.

 

Une magnifique maison

Depuis le début des années 1630, l’abbaye de Saint Germain des prés est devenue la maison mère de la Congrégation de Saint Maur. Sa plus haute autorité y réside avec son service dans ce magnifique édifice.

Avec son style Louis XIII, on constate que lors de la venue d’Israël Silvestre, il est récent, avec ses trois niveaux, ses grandes ouvertures. La pierre occupe une place forte, notamment sur les coins de façade. La maison est riche et peut s’offrir ce support.

Le mur d’enceinte est moins fort, et semble si irrégulier. C’est probablement un effet voulu par la composition du dessin avec des lignes moins droites que celles dont Silvestre nous a habitué.

 Ainsi que nous pouvons le voir sur les côtés, la maison abbatiale dispose d’un beau jardin. Plusieurs congrégations religieuses disposaient de ce luxe en plein cœur de Paris.

 

L’ombre de la grande église

Comme on peut l’imaginer, la maison abbatiale était très proche de son église. Ainsi, Saint Germain des prés s’élève avec ses trois tours, vers le ciel. Elle est bien majestueuse et impressionnante dans cette composition.

C’est elle qui porte tout le prestige des lieux. C’est elle qui est la vieille dame des lieux, signe du passage de l’évêque de Paris Saint Germain, celui des temps anciens et de la consécration de la ville chrétienne.

Finalement, le recul que prend Silvestre et l’ouverture des espaces renforcent ces impressions. Difficile de s’imaginer que nous sommes là dans un quartier si ancien. Pour quelles raisons, les rues sont si dégagées ? Ce n’était pas l’habitude dans le Paris médiéval.

 

La vue au loin avec une impression de grande ouverture

Avec l’ouverture offerte par cette large rue, qui sera reprise par la suite par le boulevard Saint Germain, on peut voir loin. Ainsi, Chaillot domine l’ensemble.

Le bourg Saint Germain est alors en pleine ébullition. On l’agrandit de partout ! Et pourtant, on veille à disposer d’espaces ouverts.

En tout état de cause, cela permet aux parisiens de circuler à leur guise, de se retrouver. En quelque sorte, nous sommes comme dans une impression de promenade comme cela était la mode dans les grands boulevards créés par Louis XIV.

 

Sources bibliographiques :

 

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