Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'immeubles

Le magasin de nouveauté A l’Impératrice

Le magasin de nouveauté A l’Impératrice, une nouvelle adresse précoce sur la rue de Rivoli encore en travaux.

 

Retour en 1853 ! Napoléon III se lance alors dans la refonte de sa capitale. Pour cela, il poursuit l’idée d’installer des grands axes de circulation. Le prolongement de la rue de Rivoli fait partie de ses plans.

C’est l’occasion de renouveler ce quartier de Paris. Les anciennes maisons sont détruites pour laisser passer les voitures. On en profite pour reconstruire de nouveaux immeubles. Naturellement, cela attire les foules et les nouveaux magasins à la mode : les nouveautés.

 

Ouverture d’un magasin dédié à l’impératrice

A cette époque, même si l’empire a été déclaré il y a pas si longtemps, le régime est bien installé. Aussi, il est de bon temps de chercher le patronage des monarques pour pousser ses affaires. C’est d’autant plus facile que Napoléon III voit d’un très bon œil le développement économique. Il veut que la France suive l’exemple britannique.

 

Début mai 1853, les journaux annoncent l’ouverte d’un magasin : A l’Impératrice. A l’angle des rues de Rivoli et du Roule, ce magasin de nouveauté s’adresse aux Dames.

Les publicités mettent en avant : « Les propriétaires de ce vaste établissement ont l’honneur d’informer les Dames qu’ils ont à leur offrir un choix considérable de Marchandises toutes nouvelles dont l’élégance, la fraicheur et le bon goût ne sauraient être égalés, et à des prix du plus extrême bon marché. Ces Marchandises, vendues à prix fixes et marquées en chiffres connus, ne peuvent laisser aucun doute sur les avantages qu’ils procurent aux acheteurs. »

 

Que pouvait-on trouver dans ce magasin ?

Les publicités précisent la grande liste d’objets qui sont disponibles : Soieries, châles, crêpes de l’Inde, cachemire, nouveautés, barèges, mérinos, jaconas, indienne, cotonnade, toiles, blanc de coton, dentelles, trousseaux, layette, bonneterie, ganterie, mercerie, rubans, fichus, cravates, foulards, ombrelles.

Ainsi, grande nouveauté du temps : dans un même magasin, on pouvait acheter une grande diversité de vêtement.

Attention, les dames ne trouvaient pas que des choses pour elles. Les vendeurs offraient aussi une « grande collection de chemises pour hommes ».

On pouvait enfin, y acheter des étoffes pour deuil ou demi deuil, ainsi que pour des mariages.

 

Avantages d’un tel magasin

Le magasin de nouveauté A l’Impératrice proposait deux grands avantages. Le premier était d’annoncer les prix à l’avance. En effet, précédemment, l’usage était à la marchandisation. On ne savait jamais quel était le prix des choses, et il était malvenu de rentrer dans un magasin et en sortir sans y avoir acheté quelque chose.

Par ailleurs, le magasin de nouveautés proposait des retours pour les « marchandises qui ne conviendraient plus ». Dans ce cas des échanges étaient possibles.

Aussi, avec ces magasins de nouveautés, un nouveau type de commerce s’ouvrait.

 

Sources bibliographiques

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