Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de quartier

La barrière de Ménilmontant

La barrière de Ménilmontant regroupait des guinguettes champêtres, où se retrouvaient militaires et ouvriers.

Des guinguettes calmes où on pouvait profiter de la campagne

Au milieu du XIXe siècle, la barrière de Ménilmontant donnait sur la campagne, sur le chemin menant au village du même nom.

Aussi, les guinguettes y étaient champêtres. La première d’entre elle était le Galant Jardinier. Son salon pouvait accueillir 600 couverts et un jardin donnait derrière le bâtiment.

On pouvait y danser tous les jours. Ainsi se retrouvaient des militaires et des ouvriers…

A proximité se tenaient d’autres établissements qui offraient à leurs hôtes la douceur de leur jardin : la Barque à Caron, le Grand Orient, les Barreaux Verts, le Rendez-vous des pompiers, le Rendez-vous des Lilas, les Armes de France, le Lever de l’Aurore,.

 

Quelques anecdotes de la barrière de Ménilmontant

A la barrière de Ménilmontant, on racontait régulièrement l’histoire de la belle vestale  de la rue des Moulins. Cette femme était une habituée des barrières de Paris. Etant de toutes les fêtes, elle était connue de tous. Les ragots battaient leur plein, insistant sur son amant, un jeune homme du faubourg saint Marceau.

Un jour, on vit arriver à Ménilmontant, une dame de la campagne. Toutefois, les gardes de la barrière d’octroi se méfiaient, craignant détecter une manœuvre pour cacher de la marchandise et limiter la taxe. Rien ne dissuada les gardes qui la firent arrêter, ainsi que son mari qui avait beau clamer son innocence.

 

La barrière des Trois couronnes, à proximité attirait peu de monde

En raison de sa proximité avec Belleville et Ménilmontant, elle restait peu fréquentée. On pouvait y trouver plusieurs guinguettes : l’Ancienne héroïne française, le jardin des Alcides, l’Elysée, la Folie raison, le jardin du delta. Se trouvait ici aussi les Montagnes françaises, où commis et jeunes ouvrières venaient draguer, profitant du feu d’artifice donné tous les dimanches.

Il existait à proximité également la barrière de Riom, entre les Trois Couronnes et Belleville.

 

Les barrières des amandiers et d’Aunay vers le Sud

La barrière des amandiers était située au sud de celle de Ménilmontant. Elle aussi était peu fréquentée. Deux guinguettes y étaient installée : Au fer à cheval et au belvédère. Un restaurant, les Amandiers, accueillait des commerçants.

Lorsque le visiteur continuait son chemin à proximité de l’enceinte, vers le sud, il longeait le cimetière du Père Lachaise et arrivait ensuite à la barrière d’Aunay. Là se retrouvaient des tailleurs de pierre, chez le marchand de vin, Mongreville. Cette barrière avait changé plusieurs fois de nom : barrière de la Folie Régnault, puis Saint André, avant de prendre le nom d’une ferme des lieux.

Ces lieux restaient marqués tout de même par les vendeurs de tombes et de fleurs, profitant de la proximité du cimetière du Père Lachaise

 

Sources bibliographiques :

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