Le café spectacle du petit Ranelagh de Gabriel Herny
Le café spectacle du petit Ranelagh de Gabriel Herny n’était plus que l’ombre de ce qu’il était, avant 1789.
Dans ses Enigmes des rues de Paris, l’historien du XIXe siècle, Edouard Fournier évoque l’histoire du café du petit Ranelagh. Là, en bordure du bois, Morisan avait, suivant l’exemple d’un irlandais à Londres, ouvert un établissement proposant concert et café. Il lui donna même le nom de son inspirateur, lord Ranelagh.
A la fin de la Révolution Morisan passe la main à son gendre. Ainsi, Gabriel Herny récupère la direction d’un établissement qui avait bien marché sous la royauté et dont les jours avaient été plus difficiles ensuite.
Lors du siège en 1814
Gabriel Herny dut affronter les instabilités du début du XIXe siècle. Ce furent surtout les guerres qui lui portèrent préjudice.
Ainsi, en 1814, les Cosaques mirent le feu à son café spectacle. On raconte qu’il aurait eu le beau mot suivant : « Comment vous avez là tout près une vrai forêt et vous en prenez à la mienne ? » Cela aurait fonctionné car ils se rendirent ensuite au bois de Boulogne.
La tempête,
Les coups du sort ne furent pas finis pour le pauvre Herny. En effet, en 1818, un coup de vent emporta la toiture de la salle de bal. Il ne put la réparer qu’au prix de l’aliénation d’une partie des dépendances. Mais il put ensuite rouvrir, grâce au concours de madame de Corvetto, châtelaine de la Muette voisine. La grande dame y organisa des bals le samedi.
A la Restauration, grâce à la protection de la duchesse de Berry, l’activité reprit.
La fermeture de l’établissement
Toutefois le nombre d’abonnés au bal ne fut pas suffisant pour retrouver un grand succès. Il végéta et finit par fermer.
Ensuite, chaque jour, Gabriel Herny se faisait transporter dans le lieu. Mais le jour où l’établissement fut définitivement détruit, lui fut fatal. En effet en ce 23 février 1859, il présenta ses derniers adieux à sa famille et mourut dans la nuit.