Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires au détour d'une rue

Les chevaux de Marly et la crue de 1910

Les chevaux de Marly et la crue de 1910 : quand les statues dominent les eaux sur la place de la Concorde …

 

A l’entrée des Champs Elysées, au niveau de la place de la Concorde, les chevaux de Marly ouvrent la grande avenue.

Initialement prévu pour le parc du château de Marly, ces deux statues sont des œuvres de Guillaume Coustou qui les fit pour répondre à une commande de Louis XV en 1745.

A la Révolution, les statues sont transférées à leur place actuelle.

En 1910, lors de la célèbre crue, les chevaux de Marly en bas des Champs Elysées étaient encore les originaux. En effet, ce ne fut qu’en 1984 qu’ils furent remplacés par des copies. Les statues originales furent alors transférées au Louvre.

 

Leur positionnement les rendit des spectateurs aux premières loges de la grande crue.

 

Un lieu de barrage

Dans son édition du 28 janvier, le Matin écrit :

«  On s’attend d’un moment à l’autre à ce que l’eau passe au-dessus du parapet du quai de la Conférence. Trente soldats du génie sont arrivés, et de concert avec les cantonniers creusent des tranchées, font des barrages avec des sacs de terre. L’infanterie empêche la circulation place de la Concorde, depuis les chevaux de Marly et la statue de Nantes jusqu’à l’avant du chantier Tissot (Nord Sud). »

 

Une crevasse emportant un passant 

Le lendemain, le Matin rapporte une catastrophe à proximité :

« Un attelage et son conducteur disparaissent dans une crevasse.

Sur le terre plein du Jardin de Paris, à vingt mètres du pylône des chevaux de Marly, le charretier H. Grenot, demeurant 43, quai de Javel, s’avance, tenant son cheval à la bride. Un trou s’ouvre. Ils s’enfoncent… Le charretier seul a pu être sauvé. »

 

Sources bibliographiques :

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