Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les métiers au XIXe siècle

Histoire des métiers au XIXe siècle ou la liberté d’entreprendre avec la transformation de l’esprit de corporation en association

 

Avec la fin des corporations à la Révolution, les métiers de Paris sont pour la première fois libres au XIXe siècle.

 

Premières réactions à la suppression des corporations

La première réaction à cette suppression fut la colère des commerçants et artisans. Toutefois, très vite, les ouvriers parmi les charpentiers et les imprimeurs, cherchèrent à profiter de cet avantage sur leurs anciens maîtres en demandant la revalorisation de la journée de travail. Dans d’autres cas des contrats furent passés entre des ouvriers et des particuliers. Enfin, des assemblées d’ouvriers se constituèrent, ce qui inquiéta très vite les autorités qui les interdirent.

 

Sous le Consulat et l’Empire, certaines professions furent réorganisées : les huissiers, les notaires et les métiers de santé furent rétablies en 1799 et 1800.

Par ailleurs, le nombre limité de marchands et artisans par métier historiquement constituait toujours un risque de monopole d’une part et les premières tentatives des nouveaux entrants en décalage en qualité posaient problème. Aussi, en ce début de XIXe siècles, plusieurs propositions de loi et pétitions encouragèrent à la reconstitution des corporations. C’était sans compter sur les idées majoritaires de l’époque : la concurrence est la garantie pour un meilleur service et éviter les abus.

Avec la Restauration, les partisans de l’ancien système se remobilisèrent en faveur du rétablissement des corporations. Toutefois, ils ne trouvèrent d’échos dans leur sens.

 

La boulangerie et la boucherie, deux cas à part.

Dans ce contexte, deux professions connurent un traitement spécifique : les boulanger et les bouchers.

Lors de la suppression des corporations, l’Assemblée Nationale avait établi une taxe sur les maîtres boulangers. Aussi, le Consulat en 1802 s’appuya sur cette taxe pour organiser un nouveau corps régit par des syndics élus. Les bouchers connurent les mêmes évolutions.

En effet, lors de la Révolution, l’approvisionnement en nourriture avait posé de véritables problèmes et il s’agissait pour Napoléon de le contrôler.

 

La Deuxième République : le retour de réglementation dans la relation de travail

Suite à la Révolution de 1848, on vit dans Paris défiler des artisans regroupés par corps de métier, en habits de fête, allant des quais par la rue Montmartre et les grands boulevards pour rejoindre l’Hôtel de ville afin de soutenir la République renaissante.

Des associations d’ouvriers se constituèrent mais furent de nouveau réprimés par la loi.

Toutefois, la Deuxième République fut l’occasion pour établir une nouvelle journée de travail : elle fut limitée à 12 heures dans les usines et manufactures. Ainsi, de nouveau, on réglementait le travail.

 Le conseil des Prud’hommes fut remis en place : les patrons et contremaîtres élisaient des représentants, tout comme les ouvriers. Toutefois, cette élection avait une forte particularité. Les patrons choisissaient des listes de leurs représentants parmi lesquels les ouvriers élisaient les prud’hommes patrons. En parallèle, les ouvriers désignaient leurs propres représentants.

En 1851, on réglementa l’apprentissage : un contrat d’apprentissage devait être adressé à un notaire ou un greffier de justice. Le maître qui logeait l’apprenti ne devait pas le laisser travailler plus de dix heures avant ses 14 ans et devait lui laisser deux heures par jour pour s’instruire.

 

Le second Empire, période de transformation économique de Paris tout en donnant la liberté d’association en syndicats

Le second Empire fut bien évidemment marqué par une transformation complète de l’économie de Paris. En effet, le programme de Napoléon III était focalisé sur la liberté du commerce. Les corporations des bouchers et des boulangers furent supprimées en 1858 et en 1863.

Toutefois, le développement des sociétés impliquaient davantage de réglementations sur le travail. Aussi, on établit en 1854 la tenue des livrets des ouvriers. On permit également la coalition de travailleurs en 1864 : les syndicats patronaux et salariés pouvaient alors se constituer. Le droit de grève fut alors reconnu.

 

La Troisième République et la création des syndicats professionnels

Par la loi de mars 1884, on créa des syndicats professionnels pour défendre des intérêts économiques, industriels commerciaux et agricoles. La préparation de la grève n’est plus un délit. Les syndicalistes sont dorénavant autorisés à réaliser des affiches dans ce but pour afficher leurs revendications. En outre, la constitution de syndicats ne nécessite plus d’autorisation du gouvernement au préalable tout en sachant que le dépôt des statuts de l’association et du nom de ses représentants à la préfecture de la Seine. Ainsi doté d’une personnalité civile, les syndicats pouvaient agir librement.

 

Avec la fin des corporations à la Révolution, les métiers de Paris sont pour la première fois libres au XIXe siècle.

 

Premières réactions à la suppression des corporations

La première réaction à cette suppression fut la colère des commerçants et artisans. Toutefois, très vite, les ouvriers parmi les charpentiers et les imprimeurs, cherchèrent à profiter de cet avantage sur leurs anciens maîtres en demandant la revalorisation de la journée de travail. Dans d’autres cas des contrats furent passés entre des ouvriers et des particuliers. Enfin, des assemblées d’ouvriers se constituèrent, ce qui inquiéta très vite les autorités qui les interdirent.

 

Sous le Consulat et l’Empire, certaines professions furent réorganisées : les huissiers, les notaires et les métiers de santé furent rétablies en 1799 et 1800.

Par ailleurs, le nombre limité de marchands et artisans par métier historiquement constituait toujours un risque de monopole d’une part et les premières tentatives des nouveaux entrants en décalage en qualité posaient problème. Aussi, en ce début de XIXe siècles, plusieurs propositions de loi et pétitions encouragèrent à la reconstitution des corporations. C’était sans compter sur les idées majoritaires de l’époque : la concurrence est la garantie pour un meilleur service et éviter les abus.

Avec la Restauration, les partisans de l’ancien système se remobilisèrent en faveur du rétablissement des corporations. Toutefois, ils ne trouvèrent d’échos dans leur sens.

 

La boulangerie et la boucherie, un cas à part.

Dans ce contexte, deux professions connurent un traitement spécifique : les boulanger et les bouchers.

Lors de la suppression des corporations, l’Assemblée Nationale avait établi une taxe sur les maîtres boulangers. Aussi, le Consulat en 1802 s’appuya sur cette taxe pour organiser un nouveau corps régit par des syndics élus. Les bouchers connurent les mêmes évolutions.

En effet, lors de la Révolution, l’approvisionnement en nourriture avait posé de véritables problèmes et il s’agissait pour Napoléon de le contrôler.

 

La Deuxième République : le retour de réglementation dans la relation de travail

Suite à la Révolution de 1848, on vit dans Paris défiler des artisans regroupés par corps de métier, en habits de fête, allant des quais par la rue Montmartre et les grands boulevards pour rejoindre l’Hôtel de ville afin de soutenir la République renaissante.

Des associations d’ouvriers se constituèrent mais furent de nouveau réprimés par la loi.

Toutefois, la Deuxième République fut l’occasion pour établir une nouvelle journée de travail : elle fut limitée à 12 heures dans les usines et manufactures. Ainsi, de nouveau, on réglementait le travail.

 Le conseil des Prud’hommes fut remis en place : les patrons et contremaîtres élisaient des représentants, tout comme les ouvriers. Toutefois, cette élection avait une forte particularité. Les patrons choisissaient des listes de leurs représentants parmi lesquels les ouvriers élisaient les prud’hommes patrons. En parallèle, les ouvriers désignaient leurs propres représentants.

En 1851, on réglementa l’apprentissage : un contrat d’apprentissage devait être adressé à un notaire ou un greffier de justice. Le maître qui logeait l’apprenti ne devait pas le laisser travailler plus de dix heures avant ses 14 ans et devait lui laisser deux heures par jour pour s’instruire.

 

Le second Empire, période de transformation économique de Paris tout en donnant la liberté d’association en syndicats

Le second Empire fut bien évidemment marqué par une transformation complète de l’économie de Paris. En effet, le programme de Napoléon III était focalisé sur la liberté du commerce. Les corporations des bouchers et des boulangers furent supprimées en 1858 et en 1863.

Toutefois, le développement des sociétés impliquaient davantage de réglementations sur le travail. Aussi, on établit en 1854 la tenue des livrets des ouvriers. On permit également la coalition de travailleurs en 1864 : les syndicats patronaux et salariés pouvaient alors se constituer. Le droit de grève fut alors reconnu.

 

La Troisième République et la création des syndicats professionnels

Avec la loi de mars 1884, on créa des syndicats professionnels pour défendre des intérêts économiques, industriels commerciaux et agricoles. La préparation de la grève n’est plus un délit. Les syndicalistes sont dorénavant autorisés à réaliser des affiches dans ce but pour afficher leurs revendications. En outre, la constitution de syndicats ne nécessite plus d’autorisation du gouvernement au préalable tout en sachant que le dépôt des statuts de l’association et du nom de ses représentants à la préfecture de la Seine. Ainsi doté d’une personnalité civile, les syndicats pouvaient agir librement.

 

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