Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les métiers au XVe siècle

Histoires des métiers au XVe siècle, où la constitution des compagnies militaires

 

Un transfert vers l’autorité royale

Les corporations médiévales étaient très dépendantes dans leur organisation des seigneurs féodaux. Aussi, Louis XI chercha à les transférer le plus possible sous sa dépendance. Différents statuts furent revus

Ces nouveaux statuts confirment la lutte contre la malfaçon, la limitation du nombre d’apprentis, durée d’apprentissage. Toutefois, l’obligation du chef d’œuvre pour devenir maître se généralise.

En 1467, plusieurs corporations sont créées : les libraires parcheminiers, les faiseurs d’esteufs (balle pour le jeu de paume), et les nattiers (profession précédemment libre).

Les confréries que les guerres du début du XVe siècle avaient dissoutes sont réinstaurées.

 

Ces mutations se poursuivent après la mort de Louis XI avec les nouveaux statuts des apothicaires, des épiciers en 1484, des forgerons, merciers en 1485.

 

A l’occasion de grandes fêtes dans le royaume (comme le sacre du roi ou la naissance d’un dauphin), il fut proposé à des candidats à la maîtrise de devenir maître en contrepartie du versement d’une taxe.

 

Les 61 compagnies militaires

En 1467, Louis XI promulgua une ordonnance en vue de la défense de Paris face à l’avancée des bourguignons. Aussi, les métiers furent répartis en 61 compagnies militaires qui devaient être toutes avoir leurs bannières.

Chaque compagnie était dirigée par un principal et un sous principal élus tous les ans le jour de la Saint Jean par les chefs d’industrie.

Les miliciens des compagnies étaient armés de cottes de maille, de casque, d’épieux, de lances à main, armes dont ils devaient assurer la garde chez eux.

Tous les valets, maîtres étaient concernés et des commissaires, délégués du prévôt, se chargeait du registre de la compagnie. Chaque année, au lendemain de la fête de la confrérie, on réalisait une revue des métiers.

Toutefois, seul le lieutenant du roi pouvait convoquer la compagnie.

 

Les 61 compagnies étaient les suivantes :

  1. Tanneurs, baudroyers, corroyeurs,
  2. Ceinturiers, boursiers, mégissiers,
  3. Gantiers, éguilliers, couturiers, pareurs de peaux
  4. Cordonniers,
  5. Boulangers,
  6. Pâtissiers, meuniers,
  7. Fèvres maréchaux,
  8. Serruriers
  9. Couteliers, gaîniers, émouleurs,
  10. Serpiers, cloutiers,
  11. Chandeliers huiliers,
  12. Lormiers, selliers, coffretiers, molletiers,
  13. Armuriers, brigandiniers, fourbisseurs de harnais, fourbisseurs d’épées, lanciers,
  14. Fripiers revendeurs,
  15. Pelletiers, corroyeurs de peaux,
  16. Marchands fourreux,
  17. Peigniers, artilliers, patiniers tourneurs,
  18. Bouchers de la grande boucherie,
  19. Bouchers de Beauvais, de Notre Dame des champs,
  20. Tisserands de linge,
  21. Foulons,
  22. Cardeurs,
  23. Tondeurs, teinturiers de draps,
  24. Huchiers,
  25. Couturiers
  26. Bonnetiers et foulons de bonnets,
  27. Chapeliers,
  28. Fondeurs, chaudronniers, épingliers, balanciers, graveurs de sceaux,
  29. Potiers d’étain, bibelotiers,
  30. Tisserands de laine,
  31. Pourpointiers,
  32. Maçons, carriers, tailleurs de pierre,
  33. Orfèvres,
  34. Tonneliers et avaleurs de vin,
  35. Peintres, imagiers, chasubliers, brodeurs verriers,
  36. Marchands de bûches, voituriers par eau, bateliers, passeurs et fabricants de bateaux,
  37. Savetiers,
  38. Barbiers,
  39. Poulailliers, cuisiniers, rôtisseurs, saucissiers,
  40. Charrons,
  41. Lanterniers, souffletiers, vanniers, ouvriers d’osiers,
  42. Porteurs de grève,
  43. Hanouars (porteurs de sel), revendeurs de foin et de paille, chaufourniers, étuviers, porteurs de halles,
  44. Marchands de bétail, vendeurs de poissons de mer,
  45. Marchands de poissons d’eau douce et pécheurs,
  46. Libraires, parcheminiers, écrivains, enlumineurs,
  47. Drapiers et chaussetiers,
  48. Epiciers, apothicaires,
  49. Déiciers, tapissiers, teinturiers de fil, soie et toile, vendeurs,
  50. Merciers, lunetiers, tapissiers sarrazinois,
  51. Maraîchers, jardiniers,
  52. Vendeurs d’œufs, fromages et esgruns,
  53. Charpentiers,
  54. Hôteliers et taverniers,
  55. Peigneurs,
  56. Vignerons,
  57. Couvreurs et manouvriers,
  58. Cordiers, bourreliers, courtiers, vendeurs de chevaux,
  59. Buffetiers, pottiers de terre, nattiers, faiseurs d’esteufs,
  60. Notaires, bedeaux, autres praticiens d’églises mariés n’appartenant pas à un métier
  61. Notaires, bedeaux, autres praticiens d’églises mariés n’appartenant pas à un métier

 

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