Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les couvreurs

Les couvreurs étaient chargés de la sécurité des maisons, en allant des incendies à la sécurité des passants.

 

Des recouvreurs de maison du XIIIe siècle

Au XIIIe siècle, les couvreurs étaient placés sous l’autorité du maître général de la charpenterie. 

Ils durent à Gilles Haquin, prévôt de Paris en 1327 leurs premiers statuts et s’appelèrent alors les recouvreurs de maisons

 

Pour apprendre le métier, il était nécessaire de réaliser un apprentissage de 6 ans… et d’attendre 3 ans pour pouvoir commencer à prétendre à ce que sa journée de travail puisse être facturée par son maître (en encore… sous réserve de l’approbation par les jurés de la capacité de l’apprenti).  Toutefois, comme tous les métiers parisiens, le maître était responsable du gîte et du couvert de son apprenti. 

Trois jurés contrôlaient le métier. 

Les couvreurs devaient respecter scrupuleusement la durée de la journée de travail : le matin aux messes des églises et le soir au passage du crieur, les samedis à vêpres (soit 3 heures de l’après midi) et lors du Carème, à complies (6 heures).

 

Les couvreurs tenaient leur confrérie dans l’église de Saint Denis de la Chartre, sous le patronage de la Sainte Trinité. 

 

aux couvreurs au XVIe 

On aménagea un peu les statuts en 1566 mais l’essentiel fut conservé. On indiqua alors que l’étranger ne pouvait travailler à Paris plus de 8 jours sans se faire inscrire. 

Concernant la journée de travail, elle finissait en hiver à la tombée de la nuit et en été (soit du Carème à la Saint Rémy- le 1er octobre) à 7 heures du soir. 

A cette époque, on porta grande attention à la sécurité des passants. Aussi, seuls les maîtres couvreurs pouvaient se charger d’une toiture (les maçons et les charpentiers se devaient de faire appel à leurs services). 

Alors, 4 jurés avaient la responsabilité de la conduite de la profession, tant de la qualité des toitures que de celles des marchandises utilisées (les ardoises, tuiles, gouttières, clous et lattes devaient être exposés pendant au moins 3 jours sur les ports pour permettre leur contrôle et que les couvreurs les achètent sans passer par les regrattiers).

En 1577, on interdit  toute production de tuiles à l’intérieur de la cité. Aussi, commença alors une lutte entre les couvreurs, les merciers pour la maîtrise de la surveillance des tuiles arrivant en ville. Toutefois, ce furent les jurés couvreurs qui obtinrent ce privilège. 

A cette date, on autorisa également l’usage du plomb dans les toitures. 

 

La communauté paya une lourde contributions aux créations des offices : 16 000 livres pour l’union des offices de jurés et 14 000 livres pour celles des trésoriers payeurs aux alentours de 1700.

 

Sources bibliographiques : 

 

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