Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les fondeurs mouleurs

Les fondeurs mouleurs, regroupant de nombreux ouvriers du métal dans une même corporation à côté des orfèvres

 

Les fondeurs, une multitude de petits métiers au Moyen Age

Présents dans le Livre des Métiers d’Etienne Boileau, les fondeurs mouleurs étaient présents à Paris au XIIIe siècle et fabriquaient de sceaux non gravés.

Certes les lampiers étaient des fondeurs comme les batteurs d’étain, d’archal, les boucliers, les fermaillers, les patenotriers, déciers et les boutonniers. Présents également dans le Livre des Métiers, ces métiers ne font plus partie en tant que tel dans l’édit de 1582. Progressivement, ils sont intégrés dans la profession des orfèvres et des fondeurs.

 

La profession des fondeurs unifiée dans ses statuts au XVIe siècle

En 1572, on donne des règlements pour cette profession :

  • 5 ans d’apprentissage, sauf pour les fils de maîtres,
  • le droit à la maîtrise à 6 sous,
  • 4 jurés étaient élus, chargé de la visite des ateliers et des marchandises entrant dans Paris,
  • la journée de travail s’étalait entre 5 heures du matin et 8 heures du soir.

 

Les fondeurs produisaient alors de nombreux objets : croix et objets sacrés en cuivre, boucles de harnais et de chaussures, dés à coudre, cloches, sonnettes, lampes, réchauds, moules de cuisine.

Concernant les métaux, ils avaient une restriction importante : impossibilité pour eux de manipuler l’or et l’argent réservés aux orfèvres.

 

En 1610, un arrêt détermina la répartition de l’usage des marchandises provenant en dehors de Paris :

  • le potin, métal issu de la fusion de cloches, pouvait être utilisé par les fondeurs comme les chaudronniers
  • les fondeurs se réservaient les colonnes, les crosses, lutrins et autres matériels d’église, ainsi que les pièces d’artillerie.
  • les chaudronniers utilisaient les soudures de cuivre et d’étain.

 

Une profession qui vit ses taxes fortement augmenté à la fin du XVIIe siècle

En 1682, on augmenta fortement le prix de la maîtrise qui atteignit 200 livres (vs 20 sous pour le roi et 24 sous pour chacun des jurés).

En 1685, sous prétexter de lutter contre les faux monnayeurs, les autorités obligèrent les fondeurs à se déclarer auprès de l’Hôtel des Monnaies.

Ensuite, la profession ne fut pas épargnée par la création des offices qui lui coûta 4 400 livres en 1691 et dut faire face à la poursuite de l’augmentation du coût de la maîtrise. Elle s’acquitta en 1745 de la somme de 10 000 livres pour l’union des offices de jurés.

En ce milieu du XVIIIe siècle, on comptait alors 330 maîtres dans Paris.

 

Sources bibliographiques : 

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