Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les vendeurs de vin

Les vendeurs de vin, officiers nommés par le prévôt des marchands pour contrôler le vin entrant en ville

 

Un office établi au Moyen Age

Dés le Moyen Age, les vendeurs de vin sont considérés non comme un métier particulier mais comme un office. De ce fait, ils sont nommés par le prévôt des marchands.

Ils jouaient en quelque sort le rôle d’importateur de vin dans Paris. En effet, ils achetaient et enregistraient les tonneaux entrant dans la ville en prélevant un droit de 2 sous pour chacun d’entre eux.

En 1351, on en compte 80 à Paris.

 

Au fil des siècles, ils conservèrent leur rôle avec une double casquette :

  • intermédiaire entre les marchands de Paris et ceux de l’extérieur, avec un rôle majeur dans le contrôle de la qualité et des paiements
  • agents administratifs mesurant les volumes

De ce fait, c’était les vendeurs de vin qui se chargeaient de prélever l’impôt sur l’alcool.

 

L’aménagement de leur organisation à partir du XVIe siècle

En 1507, on ne dénombre plus que 34 vendeurs de vin. Deux bureaux avaient été mis en place pour le paiement des ventes : la grève et l’estape. Chacun d’entre eux était dirigé par un juré élu pour une année.

Les vendeurs de vin conservèrent leur nombre au XVIIe siècle mais avaient fait évoluer leur organisation avec l’augmentation du commerce et de la population de la ville :

  • ils étaient secondés par de nombreux compagnons d’office
  • 2 anciens receveurs dirigeaient la communauté
  • 6 élus surveillaient les arrivages et les inscriptions des boissons
  • 2 syndics avaient en charge la gestion des biens de la corporation.

 

Ils furent durement touchés par les taxes de la fin du XVIIe et du début du XVIIIe siècle. En effet, ils durent s’acquitter entre 1625 et 1715 de 3 millions de livres (soit 33 000 livres par ans). Somme considérable mais beaucoup plus faible que les revenus qu’ils percevaient.

Les vendeurs de vin disparurent lorsque l’Hôtel de ville racheta tous les offices en 1741.

 

Sources bibliographiques :

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