La carpe et la volaille de la rue de l’Arbre Sec
La carpe et la volaille de la rue de l’Arbre Sec : figures voulues par des parisiens laissant leurs traces…
Des représentations de poissons au fond de Saint Germain l’Auxerrois
Saint Germain l’Auxerrois est une église qui connut de nombreuses histoires, tant dans sa construction que dans les événements qu’elle vit.
Sur la corniche de la chapelle de l’abside, dans le prolongement de l’église du côté de la rue de l’Arbre sec, on peut observer dans l’ornementation, trois au quatre poissons. Ces carpes, coupées en morceaux, sont placées un peu en dessous de la galerie couronnant la chapelle.
On y observa là une tête, puis le corps et plus loin la queue, comme le signale Edouard Fournier dans ses Enigmes des rues de Paris.
Des carpes, laissés par Tronçon
M. Didron apporta au XIXe siècle, une explication à ces carpes coupées en morceaux. En effet, les marguilliers, comme on appelait les habitants du Marais, louaient ces chapelles à des individus, à la condition de les édifier eux même.
L’un d’eux, le dénommé Tronçon, s’était chargé de construire cette chapelle de l’abside.
En souvenir de son geste, il graver ces carpes. Ainsi, il ne faut pas chercher de signification religieuse à leur présence, mais à la signature d’un parisien.
La rôtisseuse et la volaille
Une rôtisseuse de la rue de l’Arbre Sec voulut également laissé sa trace. Fournier trouva dans des mémoires sur la vie d’un membre de l’Académie de peinture et de sculpture, qu’une veuve de rôtisseur avait fait fortune dans son commerce de la rue de l’Arbre Sec.
Grâce à cette richesse, elle se fit construire une maison, dans le carrefour entre la rue et celle Bailleul. Pour marquer le lieu, elle demanda à ce qu’on installa dans la façade deux figures.
Comme elle s’appelait Anne, elle voulut qu’on y montre une Sainte Anne montrant à lire à la Vierge. A côté, elle demanda qu’on installa dans une sorte de cartouche quelques pigeons et de la volaille, en souvenir de son métier.
Comme on le constate, les carpes et la volaille avaient totalement leur place dans la rue de l’Arbre Sec