La foire Saint Ovide
La foire Saint Ovide, installée alors place Vendôme, fut très active dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Une foire qui naît dans la seconde moitié du XVIIe siècle
En 1665, le pape Alexandre VII fit présent à Charles de Crequy pair de France, le corps de Saint Ovide. Le duc donna cette relique aux Capucines de la place Vendôme alors.
Depuis lors, les religieuses organisèrent la fête de Saint Ovide le 31 août, en exposant le corps du saint.
Huit jours de foire qui s’installent progressivement
Dans les huit jours suivant cette fête, elles prirent l’habitude d’organiser un concours attirant des marchands. Ainsi, les badauds pouvaient déambuler autour de tentes proposant de bijoux, pains d’épice, pâtisseries mais aussi des lingers. C’était principalement le soir jusqu’à minuit que la foule venait, voire les boutiques illuminées.
Avec le succès, les tentes furent remplacées par loges en bois, en 1764, colonisant la totalité de la place Vendôme. Le plan fut organisé, afin de permettre le passage des voitures au centre et aux extrémités de la place.
Le centre de la place, au pied de la statue de Louis XIV on installa aussi des loges. C’est la que se produisaient les danseurs de cordes, les marionnettistes, à côté des restaurateurs.
A cette époque, la place qui s’appelait place des Conquêtes et autour d’elle, plusieurs grands monastères étaient installés : Bénédictines, Capucines, Jacobins
La foire profita alors du déclin de celle de Saint Laurent. En effet, la foire ancestrale parisienne ne faisait plus recette et les parisiens préféraient les manifestations plus proches d’eux. Ce fut aussi l’avènement des Grands Boulevards.
Le départ de la place Vendôme et la fin d’une foire
La foire fut transférée en 1771 sur la place Louis XV (qui deviendra par la suite, place de la Concorde). Toutefois, après ce transfert, la foire ne retrouva pas son engouement passé
Après un incendie en 1776, elle disparut en 1777.
Sources bibliographiques :
- Monnet, Jean. Les moeurs légères au XVIIIè siècle. Mémoires. Page 79
- Hurtaut et Magny. Dictionnaire historique de la Ville de Paris. T3. Page 48. Paris. 1778
- Le Voleur illustré du 1er janvier 1875. Page 12
- Rodier de Labruguière, Antoine (1747-1833). D’Anduze à Amsterdam (1770-1771) : journal de voyage / Antoine Rodier de Labruguière ; publié avec des notes par M. Joseph Simon en 1900. Page 19