Les fours à plâtre
Les fours à plâtre exploitaient le gypse qui était extrait des carrières de Montmartre et des Buttes Chaumont
Afin de fabriquer du plâtre à partir du gypse, il fallait faire chauffer la pierre de manière continue. En effet, c’était le seul moyen de séparer la chaux de l’acide et de l’eau que contenaient la pierre.
La fabrication du plâtre
Pour fabriquer du plâtre, les chaufourniers brisaient la pierre à coup de marteau pour obtenir des morceaux de la taille d’un oeuf.
Ensuite, ils les utilisaient pour construire des voûtes dans des hangars. Ainsi, ils pouvaient poursuivre en allumant le feu sous la voûte.
Là, ils attendaient que les pierres commencent à rougir. C’est alors qu’on retirait le feu et qu’on faisait crouler les voûtes, en les battant. Le plâtre était ensuite tamisé ou mis dans un panier suivant sa destination.
La qualité du plâtre parisien
En outre, le gypse parisien n’était pas totalement pur. Il contenait, outre le sulfate de chaux classique, du carbonate de chaux, en petite quantité. Cette particularité donnait au plâtre parisien une plus grande résistance. En effet, pendant la cuisson du plâtre des morceaux de chaux vives.
Pour décrire le mécanisme, le chimiste Fourcroy écrivit :
“La chaux vive (contenue dans le plâtre) ayant d’abord absorbée l’eau qui lui est nécessaire pour son extraction, le sulfate calcaire (ou le plâtre) qui est interposé entre les molécules, en attire une portion, et se cristallisant subitement, produit l’effet du sable et du ciment dans le mortier, en liant et en accrochant pour ainsi dire, ensemble les parcelles calcaires.”
Pour le bon usage du plâtre
Pour être de bonne qualité, le plâtre devait être bien cuit. Il ne devait pas être éventé. On recommandait son usage très rapidement après la calcination. Il fallait éviter la détérioration par l’humidité de l’air.
On recommandait de mettre autant d’eau que de plâtre.