Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Repères

Le recours à la lumière extérieure lors des crises

Le recours à la lumière extérieure lors des crises : quand la pression est telle qu’on allume des feux la nuit

 

Le Paris du Moyen-Age était sale et sombre la nuit. En effet, les rues étaient remplies par les boues et pratiquement aucune lumière extérieure n’éclairait les voies, même les plus passante dès que le soleil avait le dos tourné.

On raconte que cette absence d’éclairage favorisait dans la ville une forte insécurité. Aussi, à compter de la seconde moitié du XVe siècle, on pensait tenter d’apporter une réponse à cette question.

 

Des éclairages sous Louis XI

Le début du règne de Louis XI est marqué par la guerre du Bien public. Alors fils du duc de Bourgogne et son héritier, Charles de Charolais, futur Charles le Téméraire, se lance dans une révolte contre le nouveau roi. Ce dernier tentait alors de renforcer son pouvoir en limitant les possibilités d’indépendances de ses vassaux.

Aussi, des princes puissants se coalisent pour renverser le roi et placer à sa place son frère, Charles de Berry. La Bretagne, la Bourgogne, le Berry fournissent des armées pour faire face au roi qui n’a d’autre choix que d’appeler à l’aide les milanais Sforza et Gaston de Foix.

Les forces des coalisés se regroupent à Saint Denis et la bataille a lieu à Montlhéry le 16 juillet 1465. Paris est donc directement menacée. Pour cela, le roi encourage les parisiens à disposer d’armures, de renforcer le guet.

Cependant, cette mesure n’est pas suffisante et de nombreux larcins sont commis en ville après que les soldats royaux soient revenus à l’intérieurs des murs de Paris. Les notables proposent de renforcer davantage ces éclairages à l’aide de feux entretenus dans les carrefours, ainsi que des lanternes près des fenêtres.

 

Des éclairages sous François 1er

C’est largement connu. François 1er avait un attrait tout particulier en Italie, où il revendiquait le comté de Milan et un attachement à ses artistes.

Cependant, la guerre avait un véritable prix. Aussi, le roi faisait appel à des mercenaires pour renforcer ses troupes. Cela avait un impact pour la sécurité en ville. En effet, dès lors qu’ils se retrouvaient sans solde, ces mercenaires n’hésitaient pas à piller Paris. Ainsi, à partir de 1524, le guet se refusait à sortir faire ses patrouilles. La certitude de tomber sur une embuscade était trop forte.

Aussi, pour rétablir la sécurité en ville, le Parlement décida de rétablir l’obligation du guet. Mais pour rassurer les hommes, il ordonna d’installer des chandelles à l’extérieur, tout en prévoyant un peu d’eau à proximité pour éviter les incendies.

La situation s’empire fortement en 1526, alors que François 1er est prisonnier en Espagne. Cependant, l’usage de ces feux n’a aucun impact sur le retour de la sécurité en ville.

 

Sources bibliographiques :