Saint Julien des Ménétriers
Saint Julien des Ménétriers, le centre de vie des troubadours, saltimbanques et danseurs de Paris et au-delà.
A l’origine un hôpital
L’histoire commence avec un hôpital créé aux débuts des années 1330. Fondé par un lombard et un lorrain, l’hôpital fut ouvert rue Saint Martin, sur un terrain cédé par l’abbesse de Montmartre.
Les jongleurs et ménétriers décidèrent de s’associer à l’aventure. En 1331, il y eu en effet un accord entre la confrérie et quelques particuliers pour le financement de l’édification de l’église. Les cloches furent autorisées en 1334.
Cette église constitua le centre de la vie des ménétriers parisiens. C’était en effet devant son porche qu’on pouvait venir demander leurs services pour les fêtes et les repas.
La lutte entre les ménétriers et les autorités pour le contrôle de l’église.
Au XVIIe siècle, l’église fut retirée aux ménétriers et donnée aux pères de la Doctrine chrétienne en 1643. Cette opération ne se fit pas sans résistance des jongleurs. Il fallut en effet l’intervention des archers pour permettre ce transfert décidé au conseil du roi.
S’ensuit alors une bataille judicaire devant le Parlement et le Conseil d’Etat. En 1658, le Parlement reconnut aux maîtres joueurs d’instruments et de danse la gouvernance de l’église.
Avec la suppression des maîtres de danse en 1796, Louis XVI tenta enfin de récupérer le contrôle de l’église pour la confier à l’Académie de danse.
Don à la nation et destruction à la Révolution.
A la Révolution, les commissaires députés des maîtres à danser de la ville de Paris fit don à la nation de leur chapelle en décembre 1789. Elle fut vendue en 1792 et détruite peu de temps ensuite.
Sources bibliographiques :
- Lebeuf, Jean. Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris. T2 1893.