Histoires de Paris

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Histoires de parc

Les sentiers du jardin anglais de Trianon

Les sentiers du jardin anglais de Trianon : serpentant, pour une promenade à pied, propices à la découverte !

 

Un jardin champêtre ou paysager comme l’est le jardin à l’anglaise se vit comme une promenade dans la nature. On déambule dans ses parties comme des paysages. De ce fait les sentiers sont essentiels. Découvrons-les, dans le jardin anglais de Trianon !

 

Des sentiers sinueux

Sur le plan du jardin anglais de Trianon, très peu de chemins sont droits, rectilignes. Et s’ils le sont sur la carte, sur le terrain, c’est une autre affaire car ils affrontent les reliefs, comme des voies pour monter et descendre sur le rocher.

Ainsi, sur ces sentiers, on vague, on divague et c’est tout l’intérêt. On peut ainsi, avancer en petits groupes, en s’amusant et de racontant des choses divertissantes. On peut également les arpenter seul, mobilisé par sa propre pensée, sa propre rêverie ou son étonnement face à une petite chose que la nature y a placé.

La promenade dans un jardin anglais n’est pas donc droite et géométrique, mais elle serpente.

Cette possibilité est d’autant plus facile à réaliser qu’elle se fait à pied. On n’avance pas à cheval ou dans une calèche, mais en marchant.

 

Des sentiers plus ou moins discrets

Nombre de sentiers sont dans les bosquets. Nombre d’entre eux entourent aussi les collines. Certains traverses les pelouses ouvertes.

De ce fait, on peut avancer de manière plus ou moins discrète selon les envies, selon avec qui l’on est.

A Trianon, Marie Antoinette recevait sa propre société, ses proches mais aussi ses amis. Suivant le cercle qu’elle choisissait, il était plus ou moins ouvert.

Ainsi, elle pouvait choisir de se montrer et de temps en temps s’enfuir l’espace de quelques instants de yeux un peu trop attentifs. Alors qu’à Versailles, elle n’avait aucune intimité, à Trianon, elle trouvait un espace à elle.

Le plus fort de ce jeu est la grotte. De petite taille avec son banc de mousse artificiel, il pouvait abriter des retrouvailles loin des regards. Une ouverture permettait de surveiller si l’on venait à proximité. Quelques marches et un autre sentier dérobé offrait la possibilité pour s’en enfuir si nécessaire et sans être vu.

 

Des sentiers de découvertes

Derrière la réalisation d’un jardin à l’anglaise, des peintres sont à la manœuvre. Hubert Robert n’est pas étranger dans la conception de celui du Trianon.

Alors qu’on s’intéresse plus fortement à la peinture de la nature, ces domaines permettent de l’aménager comme des tableaux. Ainsi, les sentiers sont des voies pour rejoindre les différentes parties du domaine. Ils permettent de les dévoiler progressivement, avec des points de vue variés.

Ainsi les sentiers sont comme le système sanguin du jardin et de ses découvertes. Ce sont eux qui guident la promenade. Ils choisissent le moment de dévoiler une petite vue sur le temple de l’amour ou offrir un large panorama sur le belvédère.

 

Sources bibliographiques :

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