L’activité portuaire en 1900
L’activité portuaire en 1900 fut marquée par le rôle prépondérant des ports de banlieue devant les parisiens.
Dans son rapport réalisé en 1910, Auguste Pawlowski propose un point de situation de l’activité portuaire à la fin du XIXe siècle et au début du suivant. Cette approche permet de voir en deux décennies, la poursuite de l’éloignement de l’activité portuaire du centre de Paris.
En 1889, une activité portuaire marquée par des arrivages largement supérieurs aux expéditions
Statistiques de l’activité portuaire en 1880 en tonnes
Port |
Rive |
Mouvement de marchandises | Tonne par jour et par bateau | |
Expéditions | Arrivages | |||
Gare | Gauche | 41 680 | 138 575 | 20 |
Bercy | Droite | 10 710 | 199 664 | 34 |
Hôpital (Austerlitz) | Gauche | 2 953 | 180 593 | 28 |
Rapée | Droite | 1 024 | 207 454 | 17 |
Saint Bernard | Gauche | 276 383 | 91 782 | 58 |
Henri IV | Droite | 82 412 | 75 563 | 34 |
Tournelle | Gauche | 30 878 | 74 527 | 48 |
Saint Paul | Droite | 15 358 | 81 112 | 22 |
Hôtel de Ville | Droite | 2 544 | 0 | |
Orfèvres | Droite | 21 758 | 5 923 | 22 |
Saints pères | Gauche | 13 455 | 21 960 | 56 |
Saint Nicolas | Droite | 19 363 | 32 440 | 9 |
Port d’Orsay | Gauche | 125 000 | 129 320 | 70 |
Recuillage | Droite | 30 642 | 14 | |
Invalides | Gauche | 6 940 | 6 | |
Esplanade | Gauche | 28 296 | 12 | |
Gros Caillou | Gauche | 78 000 | 115 960 | 75 |
Debilly | Droite | 8 205 | 10 | |
Passy | Droite | 55 650 | 162 125 | 58 |
Ile des cygnes | Gauche | 18 000 | 10 | |
Champ de Mars | Gauche | 1 450 | ||
Cunette | Gauche | 3 726 | 7 | |
Galiotte (Auteuil) | Droite | 7 530 | 5 | |
Grenelle | Gauche | 6 041 | 257 890 | 55 |
Javel | Gauche | 41 335 | 53 920 | 20 |
Total | 822 000 | 1 936 141 |
Ainsi, on peut constater que majoritairement en 1889, Paris était d’abord une ville de destination pour le commerce de marchandises. L’activité portuaire était d’abord portée par le port Saint Bernard, en raison de l’approvisionnement en vin. A cette date, le port du Champ de Mars venait d’être créé et celui de l’île des Cygnes était mobilisé par l’Exposition universelle.
En 1906, l’activité portuaire s’était très largement développée et déportées sur les périphéries de Paris
Au début du XXe siècle, il faut compter avec l’activité portuaire des alentours de la ville. Ainsi, le port d’Alfortville est celui qui avait le trafic le plus intense.
On note que le port de Choisy était le plus important pour les expéditions, portées par les carrières de Villeneuve le roi. Celui de Clichy était le plus important pour les arrivages en raison de l’usine à gaz qui était installée.
Au niveau du canal Saint Denis, Stains était très actif avec la réception de 492 000 tonnes. On y débarquait des engrais, du bois, des produits industriels et des combustibles minéraux.
A Aubervilliers, 66 000 tonnes de produits métallurgiques, matériaux de construction et engrais étaient expédiés. En parallèle, 217 000 tonnes de combustibles minéraux et produits métallurgiques arrivaient…
A Saint Denis, on déchargeait 118 300 tonnes de combustibles, minéraux, bois et matériaux de construction. Enfin à Pantin, on déchargeait 88 000 tonnes de combustibles minéraux, bois, matériaux de construction, produits industriels
Ainsi au début du XXe siècle, les ports approvisionnaient principalement Paris en carburants et en matériel de construction, afin d’accompagner la construction de la ville et les besoins énergétiques industriels
Sources bibliographiques :
- Pawlowski, Auguste. Les Ports de Paris. 1910.