Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de litterature

L’avenue des chefs illustres en 4908

L’avenue des chefs illustres en 4908 : tentatives d’explications archéologiques pour une avenue bien célèbre.

 

Poursuivons notre découverte de Paris en ruines en 4908 ! C’est en tout cas la proposition d’Alfred Franklin dans son roman d’anticipation ‘Les ruines de Paris en 4908’. Après l’arc triomphal, les explorateurs venus de Calédonie avancent sur une grande avenue !

 

Une avenue triomphale !

« Cet arc triomphal et l’immense avenue qui le précède composent l’entrée la plus grandiose que l’imagination ait jamais pu rêver pour une capitale ; la réalité l’emporte ici sur les récits fantastiques où sont célébrées les merveilles de Babylone et de Ninive.

Large de cent vingt mètres, ornée de parterres fleuris, de bassins et de fontaines, ombragée d’arbres séculaires, dont nous avons retrouvé les racines transformées en lignite, l’avenue s’étend à perte de vue, bordée dans toute sa longueur par des constructions où le marbre et l’or ont été prodigués. »

 

La recherche d’explication du luxe des lieux !

« Mais, ici, une difficulté se présentait. Comment expliquer qu’un nombre si considérable de demeures princières ait été réunie sur un même point ?

Nous sommes arrivés à résoudre victorieusement cette question.

Garnier de Cassignac raconte, en effet, qu’un des derniers souverains de la France, ayant dû reconquérir les armes à la main le trône de ses ancêtres, récompensa le zèle des chefs qui l’avaient aidé dans cette lutte par le don d’habitations somptueuses. N’est-il pas naturel de penser qu’elles furent élevées à la gloire des guerriers français, et qu’elles en devinrent en quelque sorte l’annexe ? »

 

Quel nom pour cette avenue ?

« Nous hésitions cependant à admettre cette hypothèse, malgré les caractères de vraisemblance qu’elle présente, quand une intéressante trouvaille épigraphiques vint lever tous nos doutes.

En fouillant le sol, vers l’extrémité de l’avenue, un sapeur du génie découvrit une plaque indicative semblable à celles qui figurent à l’angle de nos rues. Elle portait ces mots :

‘Avenue des C……S’

La lumière était là, et elle ne tarda pas à luire à nos yeux. Une conférence nous suffit pour restituer les lettres effacées par le temps, et compléter l’inscription, qui doit évidemment être lue ainsi :

‘Avenue des chefs illustres’ »

 

Quelques commentaires sur cette recherche !

Ici encore, comme pour l’arc de triomphe, les tentatives d’explication de l’usage de l’avenue est totalement décalé avec notre perception.

Bien sûr, le nom réel de l’avenue n’est pas du tout évoqué par les explorateurs. Ensuite, les hôtels particuliers ont été construits par des riches industriels, aristocrates et entrepreneurs dont la prospérité économique fut apportée par la révolution industrielle au cours du Second Empire.

Ensuite, ce n’est pas vraiment les armes à la main que Napoléon III entre à Paris avec sa pleine majesté. Il vient juste de faire son coup d’Etat, en 1852. Pour se légitimer, il repart de Saint Cloud, où Napoléon avait lui aussi son coup de force.

 

Sources bibliographiques :