Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'art

Le branle

Le branle était une danse vive, autour d’un mouvement particulier, le rû de vache en rajoutant des accessoires

Avec sa mesure de 2/4 et un rythme binaire, le branle est pour Ludovic Celler une des danses qui a laissé dans les airs populaires les « traces les plus sensibles »

Le branle et le rû de vache

Pour réaliser cette danse gaie, plusieurs personnes se tiennent la main et tournent. Tantôt à droite, tantôt à gauche ! Avec des pas sur place diversifiés, mais dans la plupart des cas se distinguant par le rû de vache, « sorte de secousse donnée par la jambe que l’on jetait légèrement soit de droite, soit de gauche », avant de reprendre la ronde.

Ce rû de vache portait ce nom, en raison de son analogie avec le mouvement des veaux avec leurs jambes de derrière. Les danseurs qui réalisaient le mieux ce geste étaient connus pour ce fait d’arme.

Différences formes du branle

Outre ce mouvement, les danseurs de branles ajoutaient d’autres gestes ou des accessoires. On distinguait ainsi la branle des lavandières au cours de laquelle on frappait dans ses mains pour imiter les battoirs des lavandières.

Il y avait également le branle des Hermites. Là, les couples voisins se saluaient à droite et à gauche, à la manière de religieux croisant les mains sur la poitrine.

Dans le branle de la torche ou du chandelier, un danseur tenait un flambeau d’une main. Il choisissait ensuite une danseuse avec qui il dansait et à qui il remettait ensuite la torche. A son tour, la danseuse choisissait  un danseur pour lui donner le flambeau…

Au cours du branle des sabots, on frappait des pieds. A la fin du branle de l’officine, le danseur soulevait par la taille une danseuse à la fin de la danse.

Enfin, dans le branle double, on dansait de côté, à droite puis à gauche.

Place du branle dans les fêtes.

Lors des fêtes, les musiciens commençaient toujours par un branle commun ou double. Tous les dansaient. Au début, les plus anciens privilégiaient le simple. On donnait ensuite le branle gai, notamment pour les jeunes mariés lors de noces. Enfin lors du branle de Bourgogne ou de Champagne, les participants dansaient avec fougue et fantaisie.

En cercle, le groupe regardait des danseurs plus animés dans le centre. Toutefois, avec un double à droite un peu plus serré qu’à gauche, le groupe tournait progressivement.

Sources bibliographiques :

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