Les cartes des restaurateurs
Les cartes des restaurateurs, une innovation à la Révolution, le prix connu à l’avance, sans voir les plats.
De nos jours, nous sommes habitués à lire la carte en s’asseyant à la table d’un restaurant. Toutefois, à la Révolution, la situation est un peu différente.
Le prix connu à l’avance
Alors, on s’étonnait de pouvoir trouver un feuille imprimée permettant de choisir ce qu’on va dîner. A cette époque, la nouveauté est aussi de savoir combien on va payer.
L’inconvénient en revanche est grand : « Vous voyez bien le prix, mais vous ne voyez pas le plat » comme le signale Louis Sébastien Mercier dans le Nouveau Paris.
Un prix fixe mais avec quelque désagrément
En contrepartie de ce prix fixe, la quantité servie pouvait être aléatoire. On pouvait ainsi « demander un tronçon d’anguille », mais on récupérait un « tronçon qui n’a qu’un pouce et demi de longueur. » De ce fait, « la viande était découpée en filigrane ».
Ainsi, en tout état de cause, le restaurateur pouvait encore bien gagner sa vie.
Des noms de plats bien choisis
Pour donner l’eau à la bouche des convives, les restaurateurs choisissaient avec attention le nom des plats.
Il fallait les entendre dire alors par les serveurs, à la commande et lors du service d’un plat.
Seules dans les guinguettes des barrières, les restaurateurs n’utilisaient pas de cartes. Les anciennes habitudes populaires s’y retrouvaient et on pouvait y manger avec grand appétit. Il faut dire que sûrement que l’absence de taxe devait aider aussi.