Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires au détour d'une rue

Le Club des clubs

Le Club des clubs s’était donné comme but de coordonner l’action de tous les clubs révolutionnaires de 1848 .

 

L’ambition de ce club révolutionnaires de 1848 était simple : “centraliser l’influence de tous les clubs de Paris, afin d’en faire un pouvoir dans l’Etat”. Ainsi, en réunissant les hommes d’action, les membres espéraient “influencer les électeurs” et “intimider les provinces“. 

 

Un club voulant regrouper et diriger les initiatives républicaines

Armand Barbès, Marius Chavant, Adrien Delaire, Deleau, Adolphe Laugier faisaient partie des fondateurs de ce club en mars 1848. Ils se revendiquaient dans la filiation des clubs révolutionnaires. Ils voulaient en effet consolider la nouvelle république.

Le 23 mars 1848, Marc Dufraisse, membre du club, lança un appel aux clubs parisiens et de la région, à y envoyer un délégué.

Ainsi, une première réunion eut lieu dans le Palais royal réunissant 71 participants. Rapidement, le nombre d’adhérents progressa pour atteindre 200. Ici ouvriers et représentants de la Société des Droits de l’Homme se retrouvaient.

 

 

L’envoi d’émissaires dans toute la France pour solidifier la république

En avril, le club avait bien progressé. Il avait même reçu des financements du Ministère de l’Intérieur.

Il put ainsi en avril adresser des émissaires dans tous les départements français. 

Chacun de ces émissaires devait voyager incognito et se mettre ensuite en relation avec les autorités locales. Alors, il pouvait commencer leur activité de “stimulation des tièdes, soutien des ardents et surveillance des réactionnaires“. Au sein des villes, ces émissaires devaient identifier les personnes influentes. Les républicains devaient ainsi être aidés. De leurs côtés, les opposants devaient être combattus.

 

Les messages pour les influenceurs.

Les émissaires disposaient de ce qu’on appelleraient aujourd’hui des éléments de langage. Ainsi, ils devaient inviter les prêtres à “prêcher la doctrine chrétienne qui celle de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.” Auprès des maîtres d’écoles, ils devaient insister sur l’importance de la liberté de l’enseignement. En outre, ils devaient assurer les juges de paix de la conciliation offerte par le législateur.

Enfin, ces émissaires devaient agir vite. En effet, le Club des clubs pensait le temps était compté en vue de solidifier la république.

 

Sources bibliographiques :

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