Histoires de Paris

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Histoires d'immeubles

Le collège de la Sorbonne sous Richelieu

Le collège de la Sorbonne sous Richelieu : un ensemble entièrement refait au cours de la 1ere moitié du XVIIe siècle

 

Avec Richelieu, le collège de la Sorbonne médiéval disparaît. Les bâtiments sont totalement refait, reprenant l’architecture du début du XVIIe siècle. Alfred Franklin, historien de la Sorbonne, raconte :

 

La nomination de Richelieu

En 1607, Richelieu se fait accueillir comme hôte et sociétaire du collège de la Sorbonne. Il en devient rapidement proviseur.

A cette époque, les bâtiments datant du XIIIe siècle sont dans un état de grand délabrement. Aussi, le cardinal de Richelieu se lance dans leur réfection. Il commande alors les travaux qu’il finance en totalité.

En 1627, François de Harlay, archevêque de Rouen, pose la première pierre. A cette même date, les plans de la nouvelle Sorbonne sont totalement validés.

 

Un agrandissement très important, gagnant sur tout le quartier

Ces nouveaux bâtiments étaient beaucoup plus grands que la Sorbonne médiévale.

De nombreuses expropriations furent réalisées sur les rues de Poirée, Saint Jacques, des Mathurins, des Maçons, des Cordiers.

En outre, d’anciens collèges disparurent : on racheta le collège des Dix Huit, ainsi que celui de Calvi. C’est d’ailleurs à l’emplacement de ce dernier que la chapelle de Sorbonne fut bâtie.

 

Poursuite des travaux après la mort du cardinal

Lorsque Richelieu décéda en 1642, les travaux de la nouvelle Sorbonne n’étaient pas achevés. Toutefois, cela ne fut pas stopper les travaux. En effet, l’exécutrice testamentaire de Richelieu, la duchesse d’Aiguillon, sa nièce, dirigea la fin de la construction de la maison, de la chapelle et le collège remplaçant celui de Calvi.

Ensuite, les docteurs du collège prirent en charge la reconstruction de la bibliothèque, en reprenant les plans de Jacques Lemercier.

On raconta que la duchesse d’Aiguillon envoya des tableaux pour le décor de la chapelle. Toutefois, certains représentaient des personnages dans une trop grande nudité. Il fallut les retirer.

 

Sources bibliographiques :

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