Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires au détour d'une rue

Les débuts de de Dion et Bouton

Les débuts de de Dion et Bouton : dans un jardin de la rue Pergolèse, pour réaliser leurs voitures à vapeur.

 

De Dion Bouton ! En voilà, un nom mythique des débuts de l’automobile française. Cette entreprise, qui fut un temps le premier constructeur mondial de voiture, s’était rapidement installée à Puteaux, à proximité de la Seine.

Toutefois, avant cela, l’aventure commença, dans Paris, à l’angle de l’avenue Malakoff et la rue Pergolèse.

 

Le comte de Dion et l’ouvrier Bouton

Avant de se lancer dans son aventure entrepreneuriale, Albert de Dion avait une sinistre réputation. Habitués des grands boulevards, il se distinguait dans les duels et les jeux de cartes. Outre sa passion du jeu, Albert de Dion s’intéressait depuis très longtemps aux machines.

Cependant, en prévision d’un bal donné par le duc de Morny, il dut se procurer des cotillons. Pour cela, il alla chez Giroux marchand de jouet du Boulevard des Italiens. Là dans l’étalage, il tomba en admiration devant une machine à vapeur, réalisée par Bouton et Trépardoux.

Placé en apprentissage à l’âge de 14 ans, Bouton était un ouvrier serrurier mécanicien. Après son service militaire, Bouton se lança avec son beau frère, Trépardoux dans un atelier à leur compte. Là, au passage Léon, rue de la Chapelle, ils vivaient doucement, vendant des petits modèles.

Lors de leur rencontre, en 1883, de Dion mit en avant son souhait de fabriquer une voiture propulsée à la vapeur. Après plusieurs hésitations, ils se lancèrent dans l’aventure. Bouton et Trépardoux quittèrent alors leur atelier du passage de la Chapelle.

 

Le lancement de la société

Les trois associés créèrent tout de suite leur entreprise, sous le nom de « de Dion, Bouton et Trépardoux ». Ils s’installèrent dans le XVIe arrondissement, rue Pergolèse, à l’angle de l’avenue Malakoff.

Il s’agissait là, d’une maison délabrée et entourée d’un petit jardin. Bref, un lieu pas bien cher !

Ils y firent leur première chaudière à vapeur, utilisant le jardin, comme piste d’essai.

De Dion était si passionné par l’aventure que lorsque ses anciens compagnons vinrent lui rendre visite, ils ne le reconnurent plus.

Ainsi, les trois associés réalisèrent leur premier quadricycle à vapeur, avec ses deux roues directrices.

L’année suivante, de Dion, Bouton et Trépardoux mirent au point une autre machine. Elle comptait trois roues cette fois-ci.

Forts de ces inventions, les clients commencèrent à succéder devant l’atelier de Dion, Bouton et Trépardoux. Ils durent s’agrandir. Ainsi, en 1884, ils quittèrent la rue Pergolèse pour la rue des Pavillons à Puteaux.

 

Sources bibliographiques :

%d