Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires au détour d'une rue

Les automobiles Le Zèbre

Les automobiles Le Zèbre, voitures économiques qui rencontrèrent un grand succès avant la 1e guerre mondiale.

 

Comme le reste du quartier des Ternes, la rue Villaret de Joyeuse, donnant sur l’avenue de la Grande Armée, connut les heures de gloire des débuts de l’automobile.

En effet, là, entre les numéros 1 et 5 de la rue, la société Le Zèbre y avait installé son siège.

 

Fondation par Jules Salomon et Georges Richard en 1909

Au sein des établissements Rouart Frère, Jules Salomon découvre la mécanique et commence se passionner pour ces bolides.

Aussi, en 1909, Salomon s’associe avec Georges Richard, également constructeur automobile. Tous deux profitent du financement de Jacques Bizet, fils du compositeur Georges Bizet.

Le premier modèle, appelé Type A, est un succès. Tout comme la voiturette Truffault, cette voiture se veut populaire et économique.

Il faut dire que Salomon et Richard avaient réussi avec sa conception, à la vendre à 3 000 francs, soit 25% de moins que nombre de leurs concurrents.

 

Le Zèbre

Quel nom donné à cette voiture ? Salomon ? Salomon et Richard ? Difficile toutefois de mettre leur deux noms. Aussi, ils choisirent un autre neutre : Le Zèbre. Il est possible que ce nom vienne d’un surnom donné à un commis, réputé pour sa vitesse.

En tout état de cause, la société prend la dénomination sociale, Société anonyme des automobiles Le Zèbre à partir de 1911. Elle avait été appelée un temps Bizet Construction.

A noter leur slogan : « Le Zèbre va 3 fois plus vite que le cheval et mange 3 fois moins »

 

Le développement avant la première guerre mondiale

Avec le succès du Type A, les entrepreneurs lancent ensuite le Type B. Cette nouvelle voiture, se voulant toujours économique, avec un moteur de quatre cylindres de 10 chevaux. Elle se vend alors pour 6 000 francs.

Au cours de la guerre, les automobiles Le Zèbre furent utilisées par l’armée, notamment comme engins de liaison.

 

Le déclin après la guerre

En 1917, Jules Salomon quitte l’entreprise, pour rejoindre André Citroën, qui n’avait pas encore fondé sa société. Bizet s’éloigne ensuite de l’aventure.

Cependant, la ligne du succès devient plus difficile à retrouver. Malgré plusieurs tentatives, l’établissement ferme ses portes en 1931.

 

Sources bibliographiques :