Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Repères

Les grands hivers

Les grands hivers se caractérisaient par de grandes périodes de froid, apportant désolations et inondations…

 

Les saisons passent et ne se ressemblent pas. Toutefois, certaines sont restées dans leurs annales en raison de leur dureté. C’est le cas particulier des grands hivers. 1408 ! 1608 ! 1709 ! 1830 !

Qu’est ce qu’un grand hiver ? Pourquoi était-il si dur ? Comment cela s’est traduit dans la vie des parisiens ?

 

Des grands hivers avec de très longues périodes de froid !

Dans la plupart des cas, ces grands hivers étaient marqués par leur durée. Ainsi, en 1408, il fit un froid glacial du 11 novembre au 30 janvier. En outre, en 1608, le froid s’étala du 20 décembre à mi mars et, en 1830, entre le 14 novembre et le 22 février. A chaque fois, de très long mois à combattre des températures très basses.

L’hiver 1709 fut une exception dans ces grands hivers. Moins long mais plus intense ! En effet, cette année là, la température se situa en dessous de -10°C pendant 11 jours en janvier. Un second pic de froid, un peu moins fort fut enregistré en février.

 

Des conditions particulièrement dures

En 1408, on raconta que le greffier du Parlement de Paris eut toutes les peines du monde pour travailler. En effet, il avait besoin de réchauffer son encre en permanence pour écrire. Impossible de poser sur le papier plus de 3 mots avant que le précieux liquide ne gèle au bout de sa plume.

Egalement, la ville connut une véritable pénurie de pain. Pris par les glaces du fleuve, les moulins étaient bloqués.

En 1608, le vin de messe gela. En effet, à Saint André des Arts, il fallut utiliser un réchaud pour pouvoir célébrer l’office. A noter que le 23 janvier, le pain apporté au roi Henri IV était totalement gelé.

En 1830, certains maires d’arrondissement décidèrent d’ouvrir des espaces pour accueillir les plus démunis. Ainsi, dans les 7e et 10e arrondissements proposèrent des chauffoirs publics.

 

Les conséquences catastrophiques

Ces épisodes de froid causèrent d’abord des grands dommages agricoles. En effet, les vignes et les arbres fruitiers gelèrent dans leurs racines. Ensuite, les blés et les légumes plantés avant le froid ne survécurent pas.

Ensuite, ce gel était souvent accompagné par de la neige. Ainsi, lors du dégel, ces périodes étaient suivis par une grande débâcle. Le niveau de la Seine gonflait. Les morceaux de glace venaient se fracasser sur les piles des ponts. La crue du fleuve s’installait ensuite.

 

Sources bibliographiques

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