Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de parc

Le patinage au Bois de Boulogne

Le patinage au Bois de Boulogne : véritable plaisir pour de nombreux parisiens lors des pics de grands froids

Pendant les longs mois d’hiver, nous connaissons bien le temps gris parisien. Qui s’éternise ! Quelques fois, il neige, mais elle ne tient que rarement. Encore plus rarement, la glace prend… Cependant, au début du XXe siècle, les parisiens avaient pour habitude de patiner. Certains s’en souviennent.

Dans le numéro du 31 décembre 1899, le magasine La vie au grand air évoque ce temps glorieux !

Le décor du Bois de Boulogne l’hiver !

« A peu de frais, et grâce au Bois de Boulogne, on jouit à Paris, quand vient l’hiver de paysages sibériens. En un jour, le givre change en arabesques d’argent le branchage délicat des bouleaux et, en quelques heures, la neige couvre d’un voile blanc le sombre feuillage des sapins. » C’est l’hiver !

Le cercle

Au Bois de Boulogne, certains avaient fondé une association : « le Cercle du bois de Boulogne, l’ancien Club des patineurs ».

Déjà à l’époque, la période pour patiner était bien réduite : « Ils se hâtent d’en profiter, car, dans nos régions, l’empire du froid n’a généralement que quelques jours de règne. »

Le cercle des patineurs organisa l’hiver 1899 des séances de patinages en musique. Ainsi, le jeudi et le dimanche, on pouvait s’élancer sur la glace au son de musiciens.

Différents aspects de la foule

La foule se précipite au bois de Boulogne lorsque le froid est là. « Aussitôt que la surface durcie des lacs à la consistance de la pierre et polie du miroir, la foule de patineurs accourt de tous côtés. On entend sur la glace le frémissement rapide et vif du patin. »

On trouvait sur la glace une certaine diversité des profils. Certains, très sûrs, faisaient des numéros plus ou moins artistiques. D’autres, moins assurés, voulaient surtout profiter du cadre de ce « décor d’opéra ». Dans ce contexte, des enfants faisaient sur les bords du lac des châteaux de neige.

Sur la glace, le haut de forme était remplacé par des « calottes de loutre ». Les femmes arboraient certaines des « grandes toilettes rehaussées de zibelines, de renard bleu ou d’arkan ». En effet, une haute société se rendait la pour se détendre.

Le patinage était plus populaire sur le grand lac

Sources bibliographiques :

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