Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Repères

Les premières lanternes parisiennes

Les premières lanternes parisiennes : très rares au Moyen-Age, elles se développèrent à partir du XVIIe siècle

 

Même si on peut vraiment dire que Paris fut la Ville Lumière qu’à la fin du XIXe siècle, force est de constater que la ville avait commencé à s’éclairer au XVIIe siècle. En effet, au Moyen-Age, les lanternes étaient bien rares dans les rues.

Personne ne voulait prendre en charge leur coût et on s’était habitué à vivre avec le couvre-feu, qui rassurait en quelque sorte

 

Des lanternes extérieures très rares dans le Paris médiéval

La rue de la Lanterne ? La rue de la Vieille Lanterne ? La rue de la Lanterne des Arcis ? Ne vous-y trompez pas ! Ces noms de rue n’évoquaient pas l’existence d’anciennes lanternes dans certains quartiers de Paris. En effet, ils renvoyaient principalement à des enseignes qu’on trouvait au-dessus de maisons.

En effet, au Moyen-Age, Paris ne comptait que très peu d’éclairage extérieur. A partir de neuf heures du soir, le couvre-feu était installé et rares étaient ceux qui sortaient ainsi dans le noir.

Les seules lumières qu’on pouvait y trouver étaient des ex-voto religieux. En effet, il était d’usage pour les criminels repentis de placer des lumières permanentes, en les dédiant à la Vierge sur les lieux de leurs méfaits.

 

Des chandelles pour commencer

Quelque fois, on plaçait dans les rues des chandelles, pour apporter un peu de lueurs dans certaines rues. Mais cela coûtait cher, pour un éclairage plus que limiter.

On proposa également de poser des fallots remplis de poix résine, mais peu de parisiens n’avaient les moyens de s’offrir des véritables lanternes pour les placer à l’extérieur.

 

Les lanternes avec du papier

Pour sortir, on recourait à des torches, mais aussi à des lanternes qui nous surprendraient de nos jours. En effet, même à la moitié du XVIIe siècle, on ne réalisait pas des parois transparentes avec du verre. Aussi, pour protéger la flamme du vent et de l’air de la rue, on devait trouver un support translucide. Certains n’hésitaient pas à utiliser du papier avec des textes bibliques écrits dessus. Cela rayonnait, tout en fournissant une protection divine.

 

Les portes-lanternes

Dans les années 1660, un nouveau service apparut dans Paris. Puisqu’il était compliqué de disposer de lumières fixes dans les rues, un abbé obtint du roi l’autorisation de lancer un nouveau réseau. Il proposa, moyennant finance, un système de porte-flambeau. Ainsi, pour quelques sous, on se faisait accompagner à pied ou en carrosse, avec un peu de lumière.

Chacun de ces portes-lanternes disposait d’une lampe à laiton avec six lumières, ainsi qu’un sablier de 15 minutes, correspondant à la durée de base du dispositif.

 

Les lanternes publiques

A compter de 1667, Paris commença à se doter d’un dispositif d’éclairage public, réalisé à l’initiative des autorités royales.

Aussi, à partir de ce moment, des lanternes furent installées dans la ville, devenant progressivement des réverbères.

Pour les alimenter, on remplaça les chandelles par des mèches reliées à de l’huile fabriquée dans l’île des Cygnes.

 

Sources bibliographiques :

%d