Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de Seine

Les secours aux noyés au XVIIIe siècle

Les secours aux noyés au XVIIIe siècle, une pratique en rupture avec les abandons dans les siècles précédents

 

La lutte contre le suicide, un impératif premier

Pendant longtemps, lorsqu’on débusquait un noyé dans la Seine, on devait faire venir un commissaire de police plutôt que des secours. En effet, la lutte contre le suicide était tellement forte qu’on préférait s’assurer que le noyé ne s’était pas tué lui-même. En outre, on pensait qu’il fallait suspendre le noyé par ses pieds pour lui faire rendre l’eau… ce traitement, ainsi que l’attente aboutissait toujours à la même issue : la mort.

Le corps était ensuite transporté à la morgue, située dans le Châtelet.

 

Installation d’une nouvelle méthode : la machine fumigatoire pour tenter sauver quelques noyés

Toutefois, au XVIIIe siècle, la pratique évolua. Certes la lutte contre le suicide était toujours forte mais les autorités municipales fondèrent alors un établissement pour tenter de sauver les personnes tombées dans la Seine.

Pour ce faire, on recourait alors à la machine fumigatoire qui grâce à des souffles, frictions sauva des vies. On administrait également de l’eau de vie, dans laquelle on rajoutait de l’alklivolatil fluor… Le tout était donné par les narines à l’aide de mèches en papier.

 

La machine fut inventée par ancien échevin de Paris, M. Pia. Elle fut rapidement adoptée par la municipalité de Paris, qui la fit distribuer à l’ensemble des corps de garde situés près de la Seine. Ainsi en 1773, sur 29 personnes trouvées noyées dans la Seine, on parvint à en sauver 22. L’année suivant, le nombre de rescapés passa à 33 puis à 35 en 1775

 

La police prit ensuite le relais de la municipalité. Elle alla jusqu’à récompenser les mariniers qui venaient en aide aux noyés

 

 

Sources bibliographiques :

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