Histoires de Paris

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Histoires d'église

Vue de l’abbaye de Saint Germain des prés par Israël Silvestre

Vue de l’abbaye de Saint Germain des prés par Israël Silvestre : la grande église devenue centre intellectuel

 

Nous voici face à une institution ! C’est déjà le cas dans la moitié du XVIIe siècle, lorsque le dessinateur officiel du roi, Israël Silvestre s’y arrête pour cette estampe.

 

Une abbaye bien puissante

Depuis 1631, Saint Germain des prés est la maison mère de la Congrégation de Saint Maur. Sous leur impulsion, le centre intellectuel qu’elle représente, se renforce et rayonne. A Saint Germain des prés, les recherches historiques menés par les moines se renforcent, notamment avec l’impulsion de Jean Mabillon, mais aussi Bernard de Montfaucon, qui se penchent sur les archives ecclésiastiques.

 

En tout état de cause, l’église est bien impressionnante comme on le voit dans le dessin, avec ses grandes tours, tant au niveau du portail principal que du chœur.

On peut y décerner ses différentes phases de construction, avec sa nef, en hauteur, éclairée par ses grandes fenêtres et des murs plus épais, ainsi que le chœur, moins haut mais plus fin avec ses contreforts gothiques.

 

La composition du dessin

Israël Silvestre choisit de représenter la grande abbaye dans le sens de sa longueur. Avec le jeu des lignes droites, il renforce la hauteur de ses tours. On peut y voir également avec attention le portail d’entrée qui permet aux parisiens d’y accéder. Cette porte devait, à la lumière de cette composition, être la principale alors, du fait que le grand portail est barré par un mur d’enceinte. Ce dernier devait être le lieu pour les moines de l’abbaye.

Ensuite, nous pouvons voir que le parvis devant l’abbaye est très grand et très passant, à l’image du boulevard Saint Germain que l’on connait aujourd’hui.

Au loin, derrière l’abbaye, on peut voir des collines qui forment les hauteurs surplombant la ville. Et elles étaient en réalité loin, puisqu’il s’agit des collines du nord de Paris (Montmartre, Belleville…). A cette époque, elles n’étaient pas urbanisées. On avait des vues de campagne qui surplombait la capitale alors.

 

Les personnages du premier plan

Comme à chaque fois avec nos articles dédiés aux dessins d’Israël Silvestre, revenons sur les personnages du premier plan.

Le gros des personnes qu’on peut voir sont des passants, circulant la voie longeant l’abbaye. Regardez ce carrosse comme il semble aller vite. Certains sont moins pressés et d’autres discutent ensemble.

Enfin, quelques parisiens sont devant la porte d’entrée, aidant à comprendre qu’elle est le point d’entrée principal pour entrer dans l’édifice.

 

Sources bibliographiques :

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