Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'église

Vue de l’église noviciale des Jésuites par Israël Silvestre

Vue de l’église noviciale des Jésuites par Israël Silvestre : église baroque disparue près de Saint Germain !

 

Les Jésuites ! Cette congrégation religieuse d’où est issue le pape François a un lien avec Paris. Peu de gens le savent, mais c’est dans notre capitale que la congrégation a été fondée. Le 15 août 1534 plusieurs religieux, autour d’Ignace de Loyola font le vœu d’une nouvelle communauté sur les contreforts de Montmartre, la colline du martyr de Saint Denis.

 

Au temps d’Israël Silvestre, au cours du XVIIe siècle, les Jésuites continuent leur développement. Ainsi, ils se font construire une église dans le faubourg Saint Germain, non loin de Saint Germain des prés, pour accueillir leurs novices.

 

Une nouvelle église

Le noviciat des Jésuites fut construit au tout début du XVIIe siècle, en 1610, à la place de l’Hôtel de Mézières dans la rue des Beaux-Arts.

Comme nous pouvons le constater dans la vue d’Israël Silvestre, une façade baroque fut retenue. Le temps des églises gothiques est révolu depuis longtemps. Rappelons que les Jésuites s’étaient fortement impliqués dans la contre-réforme ! Le style architecture baroque d’alors ne pouvaient que leur aller.

L’église était très haute, surmontée d’une petite gloriette. En revanche, elle ne semble pas très étendue en longueur.

De nos jours, ce monument n’existe plus. Il fut en effet détruit en 1806.

 

La composition du dessin

Comme aujourd’hui, la rue des Beaux-Arts n’était pas très grande. Ainsi, l’édifice en occupait une grande partie, comme le suggère le mur d’enceinte.

Vous pourrez constater qu’elle est dépourvue de trottoir. Les parisiens marchaient directement dans la chaussée, devant se frayer un passage entre les différentes charrettes.

Cette petite taille de la rue n’empêcha pas d’avoir un petit jardin et une vue dégagée. A cette époque, on y distinguait les collines verdoyantes au-delà de la ville.

 

Les personnages du premier plan.

Silvestre a représenté du monde dans son dessin. Tout d’abord, il a du choisir un moment où il faisait chaud pour que les personnes soient si nombreux à profiter d’un espace d’ombre. Attirons l’attention que dans les dessins de Silvestre dans Paris, il n’était pas si fréquent d’autant jouer sur cet effet au premier plan.

Ensuite, ces personnages sont au repos, en train de discuter entre eux et se donner des choses.

Dans la rue, d’autres avancent, avec leurs charrettes ou leurs chevaux. Les militaires sont également bien représentés…

 

Sources bibliographiques :

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