Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'église

Vue des Petits Augustins par Israël Silvestre

Vue des Petits Augustins par Israël Silvestre : couvent qui fut repris pour les Beaux-Arts après la Révolution

 

Connaissez vous les Petits Augustins à Paris ? Certains me parleront du quai des Grands Augustins… Mais les grands ne sont pas les petits.

Toutefois, ils n’étaient pas bien loin. Leur couvent est toujours en place mais a changé largement de vocation. Il s’agit en effet du lieu de l’école des Beaux-Arts, dans le quartier de Saint Germain.

Nous vous proposons de découvrir les lieux, grâce au trait d’Israël Silvestre, qui les dessins lors du XVIIe siècle

 

Un monastère fondé au début du XVIIe siècle

Marguerite de Valois, la sœur du roi Henri III et épouse un temps d’Henri IV avait un palais dans le quartier. Construit en 1607 par Jean Autissier, cette demeure était entourée de jardins.

Après sa mort, en 1615, le palais est détruit. On y installe dès 1617 un couvent, placé sous le patronage d’Anne d’Autriche. En trois ans, tout est construit, jusqu’à l’église, reliée à la chapelle des louanges, seul vestige de l’ancienne demeure de Marguerite de Valois.

 

La composition du dessin

Ici à nouveau, Silvestre représente une nouveauté du Paris du XVIIe siècle. On peut y voir la grande façade à pignon de l’église, qui communique avec le couvent, situé juste à côté.

L’ensemble est protégé par un grand mur, mais qui ne masque pas, la maison derrière.

Pour nous, Silvestre prend de la distance, qui lui est offerte par la profondeur de la place. Elle n’est pas de trop pour percevoir une petite étendue des lieux.

 

Les personnages du premier plan.

Avec les deux premiers personnages, nous contemplons les lieux, scrutant les différentes parties du dessin et de l’architecture des Petits Augustins. Ils n’étaient pas si petits pour finir.

Juste devant la porte du couvent, un carrosse est arrêté. S’agit-il d’une tête couronnée ? d’une tête princière ? Peu vraisemblable, mais sûrement de quelqu’un d’important.

Enfin, des passants circulent dans la rue, lui donnant une animation.

 

Sources bibliographiques :

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