Histoires de Paris

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Histoires de quartier

L’enclos du Temple

L’enclos du Temple, symbole de la puissance des ordres chevaliers en France : des Templiers aux Hospitaliers.

 

Enclos du temple
Enclos du temple, gravure de A Robida – Crédits BNF

 

Le siège français de deux ordres monastiques créés lors de la première croisade.

Créé au XIIe siècle pour défendre les lieux saints, l’ordre du Temple obtient vite aide et moyens grâce à sa reconnaissance lors du Concile de Troyes et sa reconnaissance par le pape et à l’appui de Bernard de Claivaux.

Très vite, il obtient à Paris, comme dans le reste des royaumes chrétiens biens et territoire. C’est dans ces conditions que l’enclos du Temple apparait et s’organise.

Avec le procès contre les templiers en 1307, initié par le roi Philippe le Bel et le pape, l’enclos du Temple change de mains : il est donné, avec l’ensemble de ses biens à l’ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem qui le conserveront jusqu’en 1792, à la Révolution.

Malgré le choix papal, Le don de l’Enclos aux Hospitaliers ne se fit pas sans peine. En effet, du fait de son positionnement Philippe le Bel souhaitait le conserver, tout comme son fils qui voulut un temps le donner à sa femme, Clémence de Hongrie.

Un vaste enclos avec de nombreuses chapelles et maisons.

Très vite, à l’intérieur furent construits une église dédiée à Sainte Marie, selon les plans de l’église du Saint Sépulcre de Jérusalem et une tour pour héberger les dignitaires de l’ordre du Temple.

Plus tard, une grande maison pour héberger le grand prieur de France de l’ordre des Hospitaliers sera édifiée tout comme trois chapelles pour les prieurs de France, d’Aquitaine et de Champagne. Plusieurs maisons permettaient de loger les officiers et les frères.

Il est à noter que l’enclos était fournis en eau grâce à une fontaine à l’intérieur, alimentée par des tuyaux de plomb.

 

Un grand propriétaire terrien

Avec l’Enclos du Temple, son propriétaire jouissait d’une vaste censive au sein de Paris (incluant ses droits de justices seigneuriale) allant dans la ville de Paris, mais aussi dans la cité et l’université) et de nombreux biens en dehors de la ville. Aussi, il disposait de larges revenus qui lui permirent d’une part d’entretenir ses charges mais également de meubler fastueusement ses lieux.

 

Le démantèlement dans la première moitié du XIXe siècle

En 1792, l’ordre des Hospitaliers est supprimé de France. L’enclos du Temple est alors saisi et la tour est transformée en prison pour accueillir Louis XVI et sa famille.

Sous l’empire, les murailles, l’église et la tour sont détruites.

Seule la maison fut conservée pour être utilisée comme ministère des cultes (après avoir servi tour à tour de magasin et de caserne). Un temps confiée après la Restauration à des religieuses augustines, elle est enfin détruite en 1854. A son emplacement, sera construit le square du Temple.

 

Sources bibliographiques :

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