Histoires de Paris

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Histoires d'église

L’hôpital des enfants rouges

L’hôpital des enfants rouges, lieu d’accueil et de charité pour les pauvres orphelins nés en dehors de Paris.

 

Hopital des enfants rouges extrait du plan de Truchet Hoyaux
Hôpital des enfants rouges extrait du plan de Truchet Hoyaux en 1552

La fondation sous le patronage de François 1er et de sa sœur, la reine de Navarre

Nous sommes le 31 janvier 1535 !

Guillaume Preud’homme, conseiller de François 1er et trésorier de l’épargne, est chargé par le roi de fournir 3 600 livres tournoi à Robert de Beauvais pour acheter une maison et habiller des pauvres enfants de l’Hôtel Dieu.

On décida de financer cet achat par une taxe prélevée sur les usuriers.

Suite à cette demande royale, Jean Briçonnet, président des comptes, acheta une maison rue Porte Foin, près de l’enclos du Temple pour 1 250 livres tournoi. Toutefois, l’urgence avait été décidée pour loger les enfants pauvres, en les plaçant en attendant l’appropriation réelle de la maison, à la campagne, en dehors des murs. C’est en décembre, qu’ils purent entrer dans leur nouvel hôpital.

 

L’achat fut enfin ratifié par le roi en janvier 1536.

 

Les enfants rouges, reconnaissables à leur tenue rouge.

Dés la fondation de l’hôpital, on décida qu’il accueillerait les enfants de l’Hôtel Dieu, orphelins de père et de mère, et nés en dehors de Paris et de ses faubourgs. Les orphelins nés à Paris étaient, eux pris en charge à l’hôpital du Saint Esprit. Enfin, ils revenait aux doyens, chanoines et chapitres d’accueillir les batards abandonnés.

 

Issus de l’Hôtel Dieu, ces enfants devaient être appelés les enfants Dieu. Toutefois, étant vêtus de rouge, symbole de la charité qui les accueillaient, ils furent vite désignés “enfants rouges”.

Attention à ne pas les confondre avec les enfants bleus, certes proches car ils vivaient rue Saint Denis à l’Hôpital de la Trinité. Ces derniers étaient logés pour apprendre un métier.

 

Fin d’un hôpital 

En 1772, on décide de supprimer l’hôpital. Ses occupants sont transférés à l’Hôpital des Enfants trouvés, qui bénéficia alors des revenus correspondants.

La chapelle fut conservée pour les offices du dimanche et des fêtes, animés par un membre du clergé de Saint Nicolas des champs, tout proche.

En 1777, les prêtres de la Doctrine chrétienne achetèrent les bâtiments et y restèrent jusqu’à la Révolution. La congrégation fut en effet dissoute en 1790.

 

La chapelle des enfants rouges

Construite lors de l’édification de l’hôpital, la chapelle était ornée par des vitraux restés dans les mémoires des historiens :

  • Une représentation de François 1er et sa sœur, Marguerite de Navarre, caressant les petits enfants accueillis dans les lieux
  • Une représentation du Christ accueillant avec bonté des enfants apportés à lui par leurs mères.

 

Les principaux personnages étant intervenus dans l’édification des lieux y furent inhumés. On peut citer  parmi eux : Antoine Briçonnet, conseiller au Parlement, Georges Danez, auditeurs des comptes, Nicolas de Beauclerc, trésorier général du roi.

A la Révolution, la chapelle fut vendue, tout comme les autres bâtiments, et détruite. On construit alors la rue du grand chantier, devenue de nos jours rue des enfants rouges.

 

Sources bibliographiques :

 

 

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