Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de fêtes

Anecdotes princières de la danse de la volte

Anecdotes princières de la danse de la volte à la cour de France : de belles jambes et des sueurs envoûtantes

Comme le rapporte Ludovic Celler dans son essai sur les origines de l’opéra, publié en 1868, la reine Marguerite, épouse d’Henri IV et fille d’Henri II et de Catherine de Médicis dansait admirablement la volte.

La danse de Marguerite de Valois à son mariage

Cette danse, très à la mode alors, permettait aux dames de mettre en avant leurs jambes tout en s’amusant.

Ainsi, Ronsard consacra quelques lignes à propos du bal de ses noces du 14 août 1572 :

Comme une femme elle ne marchait pas,

Mais en roulant divinement le pas,

D’un pied glissant coulait à la cadence.

Le roi dansant la volte provençale

Faisait sauter la charité, sa sœur :

Elle, suivant une grande douceur,

A bonds légers volait parmi la salle.

L’envoutement par la sueur du futur Henri III

Très physique, la volte faisait fortement suer les danseurs. Aussi, Celler rapporte une autre anecdote de ce 14 août 1572. En effet, cette année-là, ce n’était pas seulement le mariage de Marguerite de Valois avec Henri de Navarre, le future Henri IV. Marie de Clèves épousait elle le prince de Condé.

Cette seconde mariée dansa aussi beaucoup la volte. A un moment, totalement prise dans sa sueur, elle put se changer dans un des cabinets de toilette de Catherine de Médicis. Quelques instants plus tard, le duc d’Anjou, le futur Henri III entra dans la même pièce. Il s’essuya le visage avec un linge qui trouva là : c’était la chemise de Marie de Clèves.

On raconta que ce contact avec sa sueur déclencha chez le prince une passion. Celle-ci dura ! Une fois devenu roi, il aurait voulu l’épouser, faisant rompre son mariage avec le prince de Condé. Elle mourut avant.

Sources bibliographiques :

%d