Aristide Bruant par Toulouse Lautrec : le chansonnier de Montmartre aux habits noirs et au regard bien rude !

 

Avec Aristide  Bruant, Toulouse Lautrec nous plonge dans le monde des chansonniers. Les Ambassadeurs, le Chat noir,  le Mirliton.

 

Aristide Bruant le chansonnier de Montmartre

Bruant, c’est un personnage ! Intéressé tôt par l’argot, il voulait faire des chansons réalistes, populaires racontant la vie des gens. On le vit tout d’abord dans les goguettes de Belleville. Avec son allure et son coffre, il rencontre ses premiers succès.

Puis il se lance dans le café concert où il trouve son public avec des chansons comiques, mais aussi des textes engagés.

Il entre au Chat noir en 1881. Le cabaret à la  mode. Il prend alors sa tenue noire qui sera immortalisé par Lautrec. Depuis lors, on le voit avec son aspect de garde chasse.

Comme le patron du Chat noir ne le payait pas, il s’essaya au Mirliton. Là bas, il continua à se faire repérer insultant le public. Et le public aimait ça. Il retrouvait les traces des anciens amusements de Paris, citant Vadé et son catéchisme poissard. Puis, il lança Yvette Guibert !

 

Bruant et Lautrec

Bien sûr, la grande œuvre de Lautrec représentant Bruant fut sa célèbre affiche ‘Ambassadeur’. On le voit dans sa tenue de garde champêtre. ‘Aristide Bruant, dans son cabaret’.

Lautrec réalisa une autre affiche, où il est de profil.

Avec son écharpe rouge, il a un air si dur et méprisant… Dans le rôle qu’il s’était façonné.

Mais au delà des oeuvres, c’est Bruant qui attira et plongea Lautrec dans le monde des plaisirs, des chansons et de Montmartre. C’est lui, ainsi que les patrons des grands cabarets avec lesquel Lautrec c’était lié qui l’amène au réel. Aussi, dés 1885 et l’ouverture du Mirliton par Bruant, Lautrec vint y passer très régulièrement.

 

Sources bibliographiques :

• La Petite Gironde du 18 décembre 1895 
• La Lanterne du 21 avril 1895 
• Guégan, Stéphane (sous la direction). Toulouse Lautrec – résolument moderne – catalogue de l’exposition. RMN Grand Palais. 2019