Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les batteurs d’or

Les batteurs d’or, des orfèvres spécialisés dans la production de feuilles d’or… toujours en grandes dettes

 

Les batteurs d’or produisaient des feuilles avec de l’or mais aussi de l’argent, du cuivre qu’ils vendaient aux doreurs. 

 

Pour pouvoir être travaillé par les batteurs et devenir très mince, le métal devait être le plus pur possible. Il était réduit dans un ruban mince, et était battu avec un marteau sur un bloc de marbre noir, le tout protégé dans un sac. 

Avec un lingot d’or on pouvait obtenir une feuille de 40 m².  Dans le guide des marchands de 1766, on réduisait l’once d’or dans 1 600 feuilles de 37 lignes carrées chacune, ce qui constituait un véritable livret. 

 

Bien que revendiquant faire partie des orfèvres, les batteurs d’or étaient jaloux également de leurs spécificités

Toutefois, le métier était difficile. Aussi, les statuts délivrés dans le Livre des Métiers d’Etienne Boileau sont restés en l’état jusqu’au XVIe siècle. 

En 1519, sous l’impulsion de Gabriel d’Allègre, on précisa quelques conditions de travail : 

  • Travail de 5 heures du matin à 8 heures du soir
  • 6 ans d’apprentissage, 
  • 1 seul apprenti par atelier, 
  • Dispense de chef d’oeuvre pour les fils de maître, 
  • Emploi d’or et d’argent fin, 
  • Deux jurés.

A cette date, la maîtrise était fixée à 500 livres.

 

Au cours de ce siècle également, on les plaça sous la juridiction de la Cour des Monnaies, comme tous les métiers travaillant les métaux précieux. 

En 1559, cette autorité protégea la corporation davantage en n’autorisant l’accès à la maîtrise qu’aux fils de maîtres déjà établi.

 

Toutefois, la profession restait bien pauvre, criblée de dette tout au long des siècles. En 1691, on ne dénombrait qu’une vingtaine de maîtres. 

 

Enfin, on fusionna la corporation avec les orfèvres en 1776. 

 

Sources bibliographiques

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