Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires au détour d'une rue

Les couleuvres du 7 de la rue du Mail

Les couleuvres du 7 de la rue du Mail : quand Colbert mettait en avant ses vertus et sa fidélité à Louis XIV.

Jean Baptiste Colbert, le grand surintendant des finances de Louis XIV, avait choisi comme emblème la couleuvre.

En 1666, le ministre se fait construire un hôtel au 7 de la rue du Mail, tout près de la place des Victoires. Cette rue, qui reprenait l’emplacement des fossés de l’enceinte de Charles V, s’était trouvée totalement libres au cours du XVIIe siècle.

Sur cette façade, Colbert fit, comme on peut l’imaginer, son emblème : une couleuvre s’enroulant.

La représentation du roi et de son ministre

Au cours du temps, la façade du 7 de la rue du Mail évolua. Au milieu du XIXe siècle, des travaux furent réalisés sur le bâtiment. De l’ancienne façade, on conserva principalement les pilastres, ces artifices ornementaux qui laissent penser à des colonnes.

 Toutefois, l’évocation de la couleuvre se retrouve toujours.

En effet, dans la partie la plus haute du chapiteau, on trouve une tête de soleil rayonnante. Près d’elle, s’affiche la devise du roi Soleil : « Nec pluribus impar ». A nul autre pareil. Tout est possible… suivant les traductions proposées.

Ainsi, au dessus de tout, le roi dominait l’édifice.

Ensuite, au niveau des volutes, on peut voir des couleuvres, dont les regards sont figés en direction de la tête ensoleillée.

La paix, la force et la vigilance : tout pour exalter un roi et son ministre

Par ailleurs, sur le bas, on peut voir dans l’astragale du bas, une feuille d’acanthe, accompagné à droite et à gauche par un rameau d’olivier.

De cette manière, Colbert visait à rappeler que la puissance doit être sage et prudente (en ménageant le roi), tout en ayant besoin de la paix pour se développer.

Le ministre a fait également rajouté une représentation du lion, symbole de la force protégeant la paix. Pour ce faire, les deux pattes de l’animal s’appuient sur le revers de la feuille d’acanthe.

En outre, pour exprimer correctement, la force a besoin de vigilance. Aussi, Colbert plaça au-dessus de la tête du lion se reposant un coq.

Sources bibliographiques

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