Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'art

Edgar Degas au café concert

Edgar Degas au café concert : une présence très remarquable avec son célèbre pastel du Café des ambassadeurs.

 

Tout comme certains de ses contemporains, parmi lesquels Toulouse Lautrec, Edgar Degas emportait avec lui ses crayons et papiers pour représenter le Paris de plaisir d’alors. Retour sur un pan de cette histoire avec la présence d’Edgar Degar au café concert.

 

Comme dans d’autres contextes, le temoin que nous suivons pour ces aventures, Gustave Coquiot préfère largement les réalisations de Toulouse Lautrec que celles de Degas au café concert.

En effet, Edgar Degas aimait dessiner des portraits, tout en cherchant ensuite à enlaidir les visages. Ce fut aussi le cas pour les chanteuses des cafés concert. « Sans doute, les chanteuses dessinées par Degas ont une vulgarité parfois éloquante », mais c’était aussi une manière d’appréhender les mouvements, les gestes des mains.
Degas employait pour ces représentations le pastel à l’huile, permettant de « sabrer des hachures ». Contrairement à ce qu’il aurait pu faire avec un tableau, il appuyait sur les défauts (« une tare, un stigmate, une ride, un pli profond »).

Pour Coquiot, cette réserve dans l’expression des dessins de la « vie moderne » comme on parlait alors venait de sa passion pour les dessins en atelier… Etonnant toutefois, pour ce peintre qui passa tant de temps à regarder les rats de l’Opéra !

 

Le café des Ambassadeurs

C’est en effet un des pastels les plus célèbre d’Edgar Degas. Cette œuvre fut présentée par Edgar Degas lors d’une exposition du groupe impressionniste en 1877.

Dans ce pastel, Degas joue avec plusieurs plans. On trouve en effet, dans une pénombre masquant peu tout de même les couleurs des chapeaux et des tenues, les spectateurs. Au centre, sous la lumière, voici les chanteuses. L’une d’elle est très visible avec sa robe rouge orangée.

On note bien une grande maîtrise de l’artiste dans le pastel avec une technique pas si utilisée : reprise au pastel d’un monotype à l’encre noire pour accentuer les parties plus sombres.

 

Sources bibliographiques :

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