Histoires de Paris

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Repères

L’encerclement des Prussiens en 1870 autour de Paris

L’encerclement des Prussiens en 1870 autour de Paris : rapidement les troupes sont en place face aux défenses

 

Victorieuse à Sedan, la Prusse souhaite tirer complètement partie de sa campagne en France en 1870. Parce que cela permet l’union de l’Allemagne autour de son nouvel empereur, elle compte également obtenir l’Alsace et la Lorraine dans son escarcelle. Elle doit donc battre la nouvelle République.

Rapidement, les belligérants s’orientent vers une nouvelle bataille : Paris. C’est là que les français comptaient regrouper leurs troupes pour retenir les Prussiens. Tandis que les uns comptaient utiliser le temps pour reconstituer de plus grandes forces pour repousser les assaillants, les autres visaient la prise rapide de la capitale.

Ainsi, après une marche rapide sur Paris, les Prussiens sont en vue des murailles de Paris.

 

Les premiers éclaireurs

Avant le gros des troupes, ce sont d’abord des éclaireurs qui sont envoyés au-devant. Pour cela, la Prusse s’appuyait sur des régiments spéciaux : les uhlans. Présentés comme des mercenaires, ils avançaient rapidement, afin de récupérer les informations indispensables pour l’envoi de troupes.

A partir du 10 septembre 1870, les dépêches se suivent et se ressemblent concernant ces éclaireurs. Une seule chose change, c’est le lieu d’origine de ces télégrammes, avec une constante : cela se rapproche. Ainsi, le 14 septembre, les uhlans sont en vue de Nogent sur Seine.

Le lendemain, ils sont à Créteil.

 

Des détachements de plus en plus nombreux

La tache des éclaireurs était bien sûr périlleuse. Avant les avant-postes, ils risquent bien sûr de faire des mauvaises rencontres. Aussi, ils avancent, tout en veillant que d’autres régiments ne soient pas trop loin.

Ainsi juste après que les éclaireurs aient rejoint Créteil, c’est un détachement d’artillerie à pied qui est se trouve à Maisons-Alfort.

Les affrontements entre les troupes prussiennes et françaises se font de plus en plus nombreux, au fur et à mesure du temps qui passe. Pour les français, l’enjeu est de contrer certains régiments, mais surtout de vérifier que tous les forts extérieurs sont bien approvisionnés.

 

Eclatements de plusieurs combats

En raison de cette présence beaucoup plus importante des troupes, de véritables combats ont lieu. Ainsi, le 17 septembre, on se battit du côté de Créteil comme d’Ivry.

A Créteil, c’est un détachement de 15 000 hommes partis en reconnaissance au-dessus de la ville de banlieue qui se trouve en face des Prussiens. Mais, en face, sur le plateau de Mély, ces derniers avaient installé des puissantes batteries. Rapidement, des échanges d’artillerie et de mitrailleuses éclatèrent pendant deux heures.

Du côté d’Ivry se sont des gardes mobiles qui ont affronté des éclaireurs

A Chatillon, on se battit également autour d’une redoute que tentait d’installer les Français.

 

Le mouvement des prussiens vers l’ouest

Après s’être positionnés sur l’est parisien, les troupes prussiennes continuèrent leur progression. Cependant, ce qui frappa les défenseurs, c’est le déplacement des régiments adverses contournant la ville par le Sud. Rapidement, ils se rendirent compte que leur objectif était de rejoindre Versailles.

La ville fut investie par les troupes, qui y installèrent leur quartier général.

En parallèle, les Prussiens rejoignirent Meudon et ces hauteurs au-dessus de la Seine.

 

L’encerclement en bonne et due forme

Enfin, les troupes prussiennes s’organisèrent pour encercler tout autour de Paris. Ainsi, dans le Petit Journal du 21 septembre, on apprend que du côté de Saint Denis, des coups de canons retentirent.

Progressivement, les Prussiens sont de plus en plus présents autour des forts, qui n’hésitent pas à riposter lorsqu’ils sont très prêts.

On lisait dans le Petit Journal du 24 septembre que les Prussiens avaient organisés leur position de commandement :

« Les quartiers généraux de l’invasion dans ta journée de mardi étaient encore

  • Celui du roi Guillaume, à Ferrières
  • Celui du prince Albert à Brunoy
  • Celui du prince royal, à Fontainebleau
  • Celui du prince royal de Saxe, à Bezons.
  • Le général Vogel de Falkenstein avait établi le sien à Choisy-le-Roi,

Le prince royal a depuis lors transporté, dit-on, son quartier général au château de Meudon. »

 

Sources bibliographiques :

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