Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Repères

L’été froid de 1860

L’été froid de 1860 fut marqué par une activité solaire anormale, se manifestant avec des aurores boréales…

 

Après une année 1859 caniculaire, la météo se retourne en 1860. Florilège de la presse de l’époque !

En effet, depuis plusieurs mois, le temps est à l’orage… magnétique. 

 

Des aurores boréales à Paris…

Aussi, dés la fin août 1859, on observa des aurores boréales à Paris, bien loin en sorte du cercle polaire. La température baisse alors fortement.

La situation continue et se complique en hiver avec de nombreuses tempêtes en janvier 1860. Les mois passent et les aurores boréales restent dans les nuits parisiennes. Situation étrange qui devait être bien déroutante !

On rapporta qu’il fit encore 9°C le 16 juin à Paris. Bref, un printemps et un début d’été particulièrement froid et pluvieux ! 

 

…dues à des taches qui recouvraient le soleil

Dans son édition du 1er juillet, le Journal des débats politiques et littéraire rapporte, citant le bulletin de l’Observatoire de Paris : « La surface du soleil est depuis plusieurs jours envahie par un grand nombre de taches. Elles s’étendent sur deux zones sensiblement parallèles à l’équateur solaire et présentent dix à douze groupes contenant près de soixante taches, environnées chacune d’une seule pénombre. Quelques unes de ces taches sont elles même formées par la réunion de deux ou trois autres, comprises dans une même pénombre. »

 

Le journal de Seine et Marne du 22 juillet 1860 complète : « le 26, le soleil se présentait maculé de taches comme on ne l’avait jamais vu depuis douze ans ; et le 27, une sorte de halo solaire se montrait accompagnés de deux trombes de vent dans un rayon de dix lieues autour de nous. ».

Ainsi, le soleil s’était recouvert de taches… modifiant son activité et réduisant la chaleur sur la Terre

 

L’influence sur les récoltes

Sans engendrer de catastrophes, les récoltes cette année-là furent tardives.

En effet, on moissonna seulement à la fin de juillet. Ainsi, la Gazette de France écrivit le 19 juillet 1860, relatant une hausse des températures : « Le retard qui subsistait n’est pas encore rattrapé : heureusement car partie des blés dans la Beauce, la Brie et une fraction du Soissonnais défleurissent à peine »

Le 2 août, Le Journal des débats littéraires et politiques rapporte : « C’est précisément la température actuelle qui leur est favorable, parce qu’une trop forte chaleur succédant aux pluies froides et continuelles du printemps eut causé de grands dommages. Il serait cependant à souhaiter que les pluies d’orages dont nous sommes assaillis depuis quelques temps cessassent pour laisser accomplir les travaux agricoles, tant le fauchage que la rentrée des gerbes.

Ainsi, au final, en quantité, les récoltes 1860 furent moyennes mais excellentes en qualité.

 

Sources bibliographiques

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