Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de chateau

Le jeu et l’agiotage à l’Hôtel de Soissons

Le jeu et l’agiotage à l’Hôtel de Soissons : quand un palais royal accueille de vrais larcins au XVIIe siècle

On avait prédit à la reine Catherine que la proximité de Saint Germain l’Auxerrois. Alors, la reine italienne, veuve d’Henri II et mère des trois derniers rois Valois, écouta ses astrologues.

Elle se résolut à quitter le palais des Tuileries qu’elle venait de construire pour se faire établir l’Hôtel de Soissons.

Situé à la place actuelle de la Halle au commerce, au bout du jardin des Halles, l’Hôtel fut très grand et difficile à entretenir. Il fut détruit. Seule la colonne Médicis qui y fut accolé resta. Mais ca c’est une autre histoire.

Des habitants peu recommandables.

Après la mort de la reine, l’Hôtel de Soissons connut divers propriétaires. Après plusieurs difficultés, il devint la propriété en 1604 de Charles de Bourbon, comte de Soissons. Il le conserva en état. Mais il changea ensuite de main, au fil des générations. On y logea mademoiselle de Scudery, la matamore lettré.

Seule une partie de l’hôtel fut loué. La majeure partie resta la résidence des princes de Savoie quand ils venaient à Paris.

Un casino en plein Paris.

Au fil du temps, l’hôtel se dégrada. Il était tellement grand que son entretien était très difficile. Mais profitant de leur position, les princes de Savoie ouvrir l’hôtel aux jeux du lansquenet et du pharaon.

Ainsi, comme le résume Edouard Fournier, le vieux palais se transforma en un « vaste tripot ». On y venait pour jouer le plus de louis possible.

Cependant, les désordres que cela entraîna, aboutirent à la fin du jeu. Des ministres et le roi s’impliquèrent dans cette cessation d’activité.

L’agiotage de John Law

En 1718, l’Hôtel de Soissons devint le lieu d’une banque. Le nom du banquier est de sinistre mémoire : John Law. Ce dernier se plut  tellement dans l’hôtel qu’il proposa aux princes de le racheter l’année suivante. Il offrit même 1 400 000 livres.

Mais l’affaire ne se fit pas. La banque émigra alors dans la rue Quincampoix.

Sources bibliographiques

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