Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Vies de travail

Les liniers

Les liniers et les chanvriers, petite corporation spécialisée pour la préparation du lin des toiles de Paris

 

Un métier présent au Moyen Age

A la fin du XIIIe siècle, Paris disposait de ses propres liniers. C’étaient eux qui se chargeaient de la préparation du lin qui arrivait dans la ville alors. Ils maîtrisaient alors les trois étapes de la préparation du lin : 

  1. le filage, 
  2. le sérançage,
  3. le pliage

 

Toutefois, progressivement, les liniers perdent leur monopole. Le lin prêt pour le tissage est désormais autorisé à passer les murailles au milieu du XIVe siècle, certes sous le contrôle des liniers jurés. 

En 1485, on précisa les statuts de ce métier qui commençait à se confondre avec celui des chanvriers : 

  • 6 ans d’apprentissage, 
  • 5 jurés (2 hommes et 3 femmes) contrôlant la corporation

 

La réforme des liniers dans la deuxième moitié du XVIe siècle

En 1578, sous le règne d’Henri III, on réforma un peu la profession. Les six ans d’apprentissage furent confirmés, mais il ne fut plus possible de dépasser un apprenti par maître. 

La maîtrise fut fixée à 20 sols parisis et rendue  gratuite pour les filles des maîtresses. Pour obtenir la maîtrise, il était nécessaire de réaliser le chef d’oeuvre suivant : 1/2 douzaine de lin, et 1/2 poids de chanvre.

Les ballots devaient être apportés à la halle pour passer le contrôle des jurés et ainsi être vendus aux tisserands. 

 

Les conséquences de l’oubli de payer des taxes exceptionnelles

La période des offices de 1691 fut particulière pour les liniers. En effet, la corporation ne souhaita pas les acquérir. Aussi, elles furent achetées par quatre maîtresses qui en obtinrent les droits. Aussi, la profession perdit ses droits électifs et dut attendre la mort des 4 maîtresses pour être rétabli dans leurs droits (ce qui leur fut accordé par lettres patentes en 1728).

 

Sources bibliographiques

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