Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'immeubles

La maison médiévale de la rue des Barres

La maison médiévale de la rue des Barres, un petit édifice à colombage ayant appartenu à une grande abbaye…

 

Derrière le chevet de Saint Gervais Saint Protais, la rue des Barres offre une jolie promenade piétonne pour rejoindre les quais de Seine et se perdre dans le Marais. 

Là, à l’angle avec la rue du Grenier sur l’eau, une maison à l’architecture médiévale ressort. 

Sur une partie, elle présente des beaux colombages avec la mise en avant des poutres. Ensuite, sur la rue des Barres, un enduit recouvre l’installation de bois. 

 

Vestige de l’Hôtel de l’ancienne abbaye de Maubuisson

Cet espace derrière Saint Gervais Saint Protais était par le passé le lieu de résidences pour de nombreuses congrégations religieuses. 

Dans cette maison, les religieuses des filles de la Croix de l’abbaye de Maubuisson y avait une résidence depuis 1664. C’était un point de chute au centre de Paris, car l’abbaye disposait de son établissement principal près de Pontoise.

Dans les caves de la maison, les religieuses avaient laissé des chapelles à colonnes. 

 

Le voisinage de l’Hôtel des barres et de ses moulins

A proximité, les moines de Saint Maur disposèrent longuement de moulins à eau. Ils étaient propriétaire de l’Hôtel des Barres, datant de Saint Louis, où on avait installé ces moulins. 

L’hôtel fut ensuite repris par les seigneurs de Charny. Les bâtiments furent en grande partie démoli lorsqu’on perça la rue du pont Louis Philippe au XIXe siècle

 

Trace d’un encorbellement

Au Moyen Age, on construisait les étages les uns après les autres. Ainsi, on plaçait chaque niveau un peu plus en saillie que le précédent. Cela permettait d’éviter d’utiliser des grands piliers de bois. 

La maison médiévale de la rue des Barres  conserve au premier étage cet encorbellement. Aux étages supérieurs, ils furent supprimés pour éviter d’aider un feu éventuel à se propager. 

 

Sources bibliographiques

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