Les plumassières
Les plumassières, de la coiffure des femmes au prestige des grandes fêtes de Louis XIV, lors du Grand Siècle.
Les chapeaux de cérémonies, une affaire de femme au Moyen Age, tout en restant dans la clandestinité
Trois métiers féminins se partageaient la coiffure de luxe au Moyen Age :
- les chapelières de fleurs et de roses, pour les fêtes mondaines, et qui devinrent les bouquetières
- les chapelières de paon, pour les coiffes de plumes, de perles et d’or,
- les mercières pour les chapeaux de broderie.
Paris compte en 1292, 4 chapelières de soie. Toutefois, on ne les retrouvèrent guère comme les autres dans les statuts parisiens médiévaux.
L’affirmation des plumassières sous Henri IV
Elles obtiennent leur véritable reconnaissance en 1581, sous le nom de plumassières. Henri IV les confirma en 1599.
Elles dédièrent leur confrérie à Saint Georges.
Pour leurs productions, ces ouvrières s’approvisionnaient à Rouen principalement pour les plumes. Elles destinaient ces dernières aux panaches de combat, bonnets de mascarade, aux chapeaux pour les églises, comme pour les meubles, lits…
pour devenir une industrie de prestige
Les statuts furent confirmés en 1659 et on leur attribua alors le succès des fêtes et carrousels qui jalonnèrent le Grand Siècle.
Cette industrie continua son essor en élargissant ses approvisionnements, allant même jusqu’à imiter les fleurs.
Les plumassières durent payer 1 500 livres pour l’union des offices des jurés en 1692
Enfin, Paris compta 24 maîtresses plumassières en 1750.