Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires de place

La statue de la République

La Statue de la République, grand monument élevé à la gloire de la République par la ville de Paris, en 1880.

 

Tout visiteur de la place de la République s’arrête un instant pour admirer la majestueuse statue placée en son cœur : la Statue de la République.

 

Statue de la République
Statue de la République – Prise en juillet 2014

Une statue élevée dans un contexte de stabilisation de la République :

Après la défaite de Sedan en 1870 qui marque la fin du Second Empire, la Troisième république est proclamée le 4 septembre. Toutefois le siège de Paris qui en a suivi a laissé de nombreuses traces, notamment suite aux événements de la Commune de Paris. Ce n’est en effet qu’à la fin de la décennie que le nouveau régime se stabilise après une tentative de restauration de la monarchie.

La ville de Paris décide d’édifier un monument à la gloire de la République et un concours est alors lancé en 1880.

Le concours est remporté par les frères Léopold et Charles Morice. Le projet arivé second est toutefois commandé pour orner la place de la Nation.

Leopold Morice se chargera des statues et Charles du piédestal.

 

Le 14 juillet 1880, elle est inaugurée pour la première fois dans un modèle en plâtre. Le modèle définitif est inauguré enfin trois ans plus tard, le 14 juillet 1883.

La statue remplace désormais celle élaborée par Gabriel Davioux en 1867 et qui fut remontée place Felix Eboué.

 

Une statue de la République magistrale un piédestal de 15 mètres entourée par la Fraternité, l’Egalité et la Liberté

En bronze la statue de la République d’une taille de 9,5 mètres représente Marianne. Bien qu’à l’époque cet attribut  ne soit pas reconnu officiellement, la statue est coiffée du bonnet phrygien. D’une allure conquérante, elle se tient ainsi debout vers le cœur de Paris, portant haut un rameau d’olivier et tenant une table de la loi

 

Trois statues assises en pierre forment, ensuite, l’allégorie de la devise de la République :

  • la Liberté avec sa flamme,
  • l’Egalité avec une équerre à niveau,
  • la Fraternité avec les enfants lisant à ses pieds.

 

Enfin, à la base du piédestal, on peut admirer le Lion représentant le peuple, qui s’exprime par le suffrage universel.

 

Tout autour, douze hauts relief en bronze retraçant 100 ans d’histoire républicaine.

  • 20 juin 1789 : Serment du Jeu de paume
  • 14 juillet 1789 : Prise de la Bastille
  • 4 août 1789 : Nuit du 4 août 1789 et fin des privilèges
  • 14 juillet 1790 : Fête de la Fédération
  • 11 juillet 1792 : Proclamation de « la Patrie en danger »
  • 20 septembre 1792 : Bataille de Valmy
  • 21 septembre 1792 : Proclamation de l’abolition de la royauté
  • 1er juin 1774 : Bataille du 13 prairial an II
  • 29 juillet 1830 : Trois Glorieuses
  • 4 mars 1848 : Décret d’abolition de l’esclavage
  • 4 septembre 1870 : Proclamation de la République
  • 14 juillet 1880 : Première fête nationale

 

Ils exaltent la conquête de la république, la nation et les droits de l’Homme. 

 

Une statue refuge et mémorial à la fois

En ce début de XXIe siècle, le temps des statues magistrales est révolu. En effet, la statuaire grandiose disséminée dans la ville ne fait plus l’effet des temps jadis. Toutefois, la statue de la République dans ce domaine fait exception. C’est là que les parisiens viennent se retrouver lors de grandes difficultés. Difficile de ne pas y jeter un coup d’œil en passant par la place. 

Cette approche a conduit ensuite à la transformer un temps en mémorial, portant les stigmates des blessures.

 

Voir la Statue de la République :

Place de la République

M° République (L3, 5, 8, 9)

 

 

Voici quelques livres à découvrir : 

Sources bibliographiques :

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