Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires d'immeubles

Toulouse Lautrec au Moulin Rouge

Toulouse Lautrec au Moulin Rouge : un des premiers peintres fascinés par ce bal si couru de la Belle Epoque !

 

Pour Toulouse Lautrec, le Moulin Rouge était un lieu paradisiaque. Tout pouvait être peint la bas, comme l’écrit un de ses amis, Gustave Coquiot. Ce d’autant qu’à cette époque, le lieu était trop récent pour avoir attiré trop de peintres.

 

La passion des quadrilles

Tout d’abord, Toulouse Lautrec était un admirateur de ces danses. Il avait le regard autant attentif pour les pas impliquant que les jambes halètent ou qu’elles restent sage sous des jupes droites. En tout état de cause, les femmes ne se faisaient pas prier pour se mettre à danser dans ce fameux Moulin Rouge.

Ainsi dés les premières notes de quadrilles, les jambes se mettaient en grands mouvements, baillant ou se refermant, mimant des automates ou fléchissant faiblement.

En outre, les hauts des danseuses bougeaient beaucoup, faisant virevolter les vêtements qu’elles portaient.

Les mouvements étaient bien sûr très appuyés par les groupes de danseuses.

 

Le peintre appréciait regarder les danseuses en position sur la scène, attendant les premières notes de musique. Il s’intéressait à leurs visages poudrés de blanc, tout en ayant des traces de rouge et de bleu. Il guettait leurs yeux luisant, tendus par le début du spectacle.

 

Les danseuses et le public

Chacune des danseuses appuyaient ses mouvements. Toutes se laissaient emporter par les encouragements du public. En effet, les habitués connaissaient les partitions de chacune, qu’ils guettaient.

 

A la Belle Epoque, le Moulin Rouge attirait une certaine diversité de population. Ainsi, Toulouse Lautrec y croisait des rentiers vivant dans le quartier, tout comme des gens des Courses et de la Bourse, mais aussi des piliers de cafés. Eux aussi haletaient en attendant les notes de musique. Eux aussi rentraient dans une grande transe lors des mouvements des danseuses.

 

Toulouse Lautrec et la Goulue

Parmi les danseuses du Moulin Rouge, la Goulue avait une place à part pour Toulouse Lautrec. Hautaine, elle avait une réputation féroce. Elle savait attirer l’attention sur elle par ses mines comme totalement abattues, mais aussi la vivacité de ses danses.

Toulouse Lautrec laissa parmi les plus célèbre portrait de cette star absolue du Moulin Rouge de la Belle Epoque.

Quand elle se retira du Moulin Rouge, en 1895, Toulouse Lautrec lui rendit hommage en produisant des chefs d’œuvre la représentant

Attention, ces œuvres ne recherchaient les aspects les plus esthétiques de la danseuse, mais voulaient mettre en avant leur forte expression.

 

Quelques œuvres de Toulouse Lautrec

Parmi les premières toiles inspirées par ce lieu, on peut citer le Quadrille au Moulin Rouge, propriété de Joseph Oller. Il l’avait même placé à l’entrée de son bal. Avec son dessin plus appuyé que la peinture, l’image de la toile circula beaucoup grâce aux photographies. Bien sûr, les visages étaient laids et les mouvements pas très propres, mais ce qui frappait, c’était la vie qui s’en dégageait.

 

On peut aussi citer les Valseuses, montrant deux femmes dansant ensemble. L’une est jeune et jolie, tandis que sa compagne était d’âge beaucoup plus mûr. Là, les visages sont parfaitement dessinés pour en montrer la noblesse, ainsi que le commente Gustave Coquiot.

 

Finissons avec le Départ de quadrille, où on aperçoit une fille, « plantée sur ses deux jambes, les poings appuyant les jupes aux hanches ».

 

Sources bibliographiques :

%d