Le bal du Prado
Le bal du Prado attirait de nombreux étudiants dans l’île de la Cité dans la première moitié du XIXe siècle.
Situé sur l’île de la Cité, ce bal masqué avait lieu chaque mardi pendant l’hiver, dans les temps de Carnaval. Fondé en 1810, il subsista jusqu’en 1858
Le repère des étudiants
Le bal du Prado accueillait de nombreux étudiants. Au début du XIXe siècle, on les décrivait avec “des cheveux longs”, avec des “coiffures aussi variées que les perruques de M. de Sartines.” “On est à la fois étudiant, tapageur et réformiste.” Aussi, c’est au Prado que la jeunesse vient s’amuser en cette première moitié du XIXe siècle.
Aussi, on y vient pour faire la fête où “tout le monde s’embrasse”.
Le bal de M. Bullier
Le grand directeur du Prado est lui : M. Bullier. “Gros et gras, joyeux et bon vivant”, il est décrit comme le “père de famille” de ces étudiants. Malgré sa blessure à Waterloo, il n’hésite pas à fondre la foule pour calmer les querelles. Avec son grand chapeau haut de forme, il était salué par tous
Une salle de l’île de la Cité, à l’emplacement de l’ancienne église de Saint Barthélémy
C’est dans l’ancienne salle de théâtre de l’île de la Cité, que le bal du Prado était donné. Toutefois, la salle n’avait plus rien de ses origines. En effet, diverses cloisons avaient été dressées, permettant de séparer les espaces de danses.
La rotonde et une galerie était alors la villégiature des danseurs. L’aristocratie n’hésitait pas de son côté à utiliser des petits salons installés à proximité. Autour, on retrouvait la buvette, qui distribuait principalement de la bière.
Les tables de chêne.
Pour pouvoir boire sans payer, il fallait passer à proximité des quatre tables en chêne. Elles étaient le repère de Bahut, de Trompe la soif et du Moulin à eau. Ces messieurs ne laissaient en effet avancer que ceux qu’ils connaissaient.