Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Histoires au détour d'une rue

Le boulevard du Temple au premier empire

Le boulevard du Temple au Premier empire , grande foire permanente qui attirait promeneurs et saltimbanques de tous les genres.

 

Entre la rue du Filles du Calvaire et la porte du Temple, le boulevard du Temple attirait sous le premier empire une grande diversité de parisiens. Pouvaient s’y croiser artisans mais aussi entrepreneurs, militaires, grandes dames et grisettes. Il faut dire que la promenade entre les grands arbres devait être agréable au milieu d’une ville si dense.

 

Le trottoir gauche avec bals et salles de jeu

Sur le côté gauche du boulevard, vers le centre de Paris, on pouvait trouver le Café turc. Avec son jardin clos qui longeait l’axe, il datait de la fin du XVIIIe siècle.

Le promeneur qui poursuivait son chemin pouvait se rapprocher de l’Hôtel Vendôme, transformé alors en bal, la Rotonde de Paphos, accessible par la rue du Temple. On trouvait également des maisons de jeux et de roulettes sur le boulevard du Temple.

 

Le trottoir de droite était lui celui des comédiens et des spectacles

Le côté droit, vers l’extérieur de la ville, était lui le terrain de jeu des saltimbanques et des comédiens. Ici se tenaient plusieurs cabarets : la Galiote, gérée par Bancelin, la Jambe de bois de Legrin, le Café de la Colonne de Rosbach…  On pouvait alors admirer les cabinets de cire de Madame George et de Curtius, mais également celui des automates de Thévenélin.

Nombre de pâtissiers s’étaient également installés sur le boulevard du Temple : Rousseau et Mademoiselle Deveau, le père Laplace.

Le théâtre n’était pas en reste avec ceux de Bosquet, Godet, Dromale et son Théâtre des Pygmées… Dans le Monde en miniature, les spectateurs pouvaient perdre leur vue dans des tableaux de marines se reflétant dans des miroirs.

 

Bobèche et Galimafré, deux comédiens mythiques du Boulevard du Temple

Sur le boulevard du Temple au premier empire, deux niais firent fureur : Bobèche et Galimafré. Le premier Bochèche, nom de scène d’Antoine était fils d’un tapissier du faubourg Saint Antoine. Le second, Guérin dans la vie civile était d’Orléans.

Grâce au directeur Dromale, ils défilèrent en parade sur le boulevard. Le premier était déguisé avec un chapeau à corne et une veste rouge et le second dans un costume normand avec une perruque droite.

En 1814, les deux comédiens prirent les armes et furent présent dans les barricades pour défendre Paris.

 

Les grands théâtres

Le théâtre de la Gaieté et l’Ambigu Comique qui avaient émergés au XVIIIe siècle ouvraient leurs portes le soir.

Les parisiens venaient voir alors se produire les grands acteurs de l’époque : Tautin, Dufresnoy, Révalard, Lafitte, Corse, Gougibus, Raffile, Picardeaux…

 

Sources bibliographiques :

%d