Histoires de Paris

A chaque coin de rue de Paris, des histoires… souvent revues, réadaptées mais fascinantes

Repères

Les clubs de la Révolution de 1848

Les clubs de la Révolution de 1848 affichèrent une ambition : être partie prenante de la nouvelle République

 

L’émergence très rapide de nombreuses assemblées :

Sitôt la Seconde République est proclamée en cette fin de février 1848, que nombre de parisiens rejoignent alors des clubs. Il s’agit selon d’exercer leur droit de participer à la conduite des affaires publiques.

Ainsi, en moins d’un mois, 250 clubs s’organisent à Paris. Le nombre progressa ensuite à 450…

 

Le fonctionnement des clubs de la Révolution de 1848

Se vivant comme des petits parlements, ces clubs voulaient participer à l’organisation de la chose publique. Aussi, ils prenaient des décisions et cherchaient ensuite à les faire appliquer plus largement.

Pour fonctionner, ces clubs avaient leurs bureaux, leurs ordres du jour et règlements. Des questeurs et des huissiers organisaient leur fonctionnement… comme un véritable parlement.

Ainsi, « au nom du peuple souverain », les assemblées des clubs prenaient des arrêtés, qu’elles envoyaient au Gouvernement en vue de leur exécution.

Les grands clubs désignaient également des émissaires qui devaient se rendre dans les différents départements français, afin de contribuer à l’enracinement de la République.

 

Des clubs avec de grandes ambitions et aspirations

Certains de ces clubs avaient de visées larges. Aussi, sous les noms de Commission permanente, Comité exécutif, Salut Public, ils aspiraient au gouvernement de Paris, mais plus largement de la France. Certains se proclamaient responsable de l’Allemagne, de certaines régions d’Italie (Lombardie, Vénétie…).

Par exemple, la Société démocratique Allemande, installée au 64, rue Montmartre appela alors à fournir des armes et de l’argent pour permettre la proclamation de la république allemande.

 

Ouverts à tous et promouvant l’éducation

Dans un premier temps, ces clubs furent attentifs à l’accès pour tous. Seule une condition était nécessaire : être élu par l’assemblée. De ce fait, l’éducation pour tous était mise en avant, afin de permettre à chacun d’exercer ses responsabilités.

 

Généraux ou spécialisés, des clubs pouvant se réunir partout

Pour se réunir, les clubs organisaient des promenades aux flambeaux dans Paris, des banquets sur les places. Certains n’hésitaient à investir des anciens palais ou des églises.

Ainsi, par exemple, le Club central de l’Agriculture se réunissait dans l’amphithéâtre de l’Ecole de Médecine.

 

Certains clubs s’intéressaient à la politique générale. D’autres se spécialisèrent : pour une cause (défense des femmes, des réfugiés) ou de métier (maîtres d’école, domestiques, artistes, hommes de lettres, ouvriers…)

 

Sources bibliographiques :

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